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MessageSujet: Re: ✲ ctrl+v. ✲ ctrl+v. - Page 6 Icon_minitimeVen 8 Fév - 6:06

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Lily Evans

« Lily Evans »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 585
‹ ARRIVÉ LE : 05/01/2013
‹ TON AVATAR : karen gillan.
‹ OCCUPATION : étudiante en septième année à poudlard, elle est également préfète en chef, watch out.
‹ SA MAISON : gryffondor, les lions rouges et or, symboles du courage qui brûle en elle.
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MessageSujet: Re: ✲ ctrl+v. ✲ ctrl+v. - Page 6 Icon_minitimeDim 10 Fév - 23:26



no love, no light, no end insight
leïa-rose w. jones & galaad a. steadworthy
« cause the life will never shine on this heart of mine. »

------------❖------------❖------------

La nuit leur servait de couvert ; l’ombre, épaisse et brouillée de l’automne anglais était le carcan à toutes leurs manigances. Vaguement, l’acerbe pensée de n’être qu’un rat, terré dans le silence clément de l’orée d’une minuscule forêt, franchit les barrières rudes de l’esprit de Galaad. C’était ça, travailler pour l’Ordre : lutter à genoux dans la boue, ramper pour un salut auquel personne ne croyait. Personne ne voyait la menace que représentait Lord Voldemort et ses fidèles, puisque personne, au sein du monde magique, ne semblait en avoir cure : dans les couloirs du Ministère, il entendait des murmures, des souffles acides qui parlaient d’un sorcier mégalomane, d’un coup de pub de Dumbledore, rien de plus que des manigances de quelques sorciers pour attirer l’attention en ces temps perturbés. Parfois, Steadworthy se riait avec sarcasme de l’ignorance de ces abrutis, d’autres fois, comme ce soir, ses pensées se faisaient plus sombres : il n’avait pas abandonné toutes ses chances d’avenir pour lutter contre du vent, et déjà, le voile de ses paupières – lors de ses instants de repos – se teintait des images qu’il avait accumulé lors de ses nombreuses batailles pour l’Ordre. Elles passaient inaperçu, encore, les luttes de l’Ordre contre ces ombres masquées qui abattaient de simples gens, sans attirer l’attention, mais Galaad faisait partie de ceux – ces malchanceux intelligents – qui avaient déjà assisté aux massacres que proféraient les suppôts du Mage Noir sur certains qui avaient une réputation indigne de leur rang : des nés-moldus, généralement, des gens qui n’avaient rien demandé à personne, qui baignaient dans le monde de la magie avec le même talent que certains, et qui s’en étaient accommodés tout autant que le monde de la magie s’était accommodé à eux. Galaad n’avait rien pour ressembler à ces gens-là, dans ses origines : au contraire, l’idée revenait sans cesse à son esprit, qu’en rejoignant les rangs de Voldemort, les choses auraient pu être plus simples pour lui. Ou n’auraient jamais eu à l’être : ainsi, il aurait garanti la sécurité de Leïa, de leur couple, de l’existence qu’ils avaient tenté de construire ensemble. Il ne serait pas une miette de rien du tout, un vague souvenir planant sur le monde, sans visage, sans avenir, sans attache. Mais ce n’était pas de ça qu’il était fait, pas de la folie, de la haine qui siégeait dans tous les ennemis qu’il rencontrait : dans les nombreux face à face qu’il avait eu à accomplir avec des Mangemorts, il s’était toujours rendu compte que ceux-ci étaient dénués de toute conscience, de toute âme ou consistance à même de les rendre un tant soit peu humains. Galaad les voyait presque comme des coquilles vides, remplies par les belles paroles d’un Maître charismatique qui les manipulait d’un coup de baguette magique, amenant irrémédiablement la destruction du précieux et précis équilibre sur lequel reposait le monde de la magie tout entier. Peu à peu, le voile entre les deux mondes se déchirait, la mascarade s’affaissait. Il devait les arrêter, et cette brûlante ambition, cette certitude siégeant au fond de l’esprit de Galaad lui avait bien trop coûté pour qu’il ne fasse demi-tour ; aussi découragé puisse-t-il se sentir, accroupi dans la poussière à veiller à ce que l’ennemi ne repère pas ses traces. C’était là le lourd tribu de se battre pour une liberté que d’autres croyaient promise pour l’éternité, il ne l’avait que trop assumé.

Comme un soupir discret caressant l’air alentours, les doigts de Galaad glissèrent silencieusement le long de sa baguette et, avec l’agilité aiguisée de longues années de pratique, il dégaina celle-ci dans le même mouvement que ses deux collègues. Cette nuit, en cette heure si tardive, sous ce croissant de lune étouffé par les nuages, il menait une mission pour l’Ordre, avec pour tâche d’éliminer toute menace ; c’était si contradictoire aux tâches qu’il avait pour habitude de conduire pour le Ministère de la Magie : en tant qu’Auror, il était celui qui croyait à la justice, mais il avait appris à ses dépens, l’influence du Mage Noir s’émancipant, que la justice pourrissait de l’intérieur. D’après les soigneuses observations, longues et minutieuses, étalées sur des jours, des semaines même, il n’y avait personne mais l’agitation restait grisante au creux des entrailles du sorcier. La capture de certains – ou d’un – membre(s) de l’Ordre avait tout précipité ; cette attaque au sein d’un des organes des Mangemorts aurait dû être plus soigneusement planifiée encore, mais ils n’avaient plus le temps pour ça, au risque de voir leurs rangs diminuer plus encore. L’Ordre n’attirait la confiance que de bien peu de gens, certains se méfiaient de Dumbledore et des ambitions qu’il semblait afficher ; d’autres, se riaient tout simplement des méfiances de ses membres. Voldemort n’était pas une menace pour beaucoup de monde, malheureusement, mais c’était tout l’instinct, chaque parcelle de l’être de Galaad qui lui soutenait le contraire. Peut-être était-ce folie que d’écouter ces messages viscéraux qui avaient empoisonné sa vie toute entière, dévasté chaque délicieux et insouciant instant qu’il avait pu connaître, mais il n’avait pas pu faire autrement. Son existence était, apparemment, écrite pour tourner de cette manière-ci. En une transmission de regard, d’un même mouvement, Galaad et ses deux compagnons sortirent de leurs ingrates cachette, pour s’engager en direction du manoir qui s’élevait en contrebas : leurs ennemis – aussi idiots soient-ils pour suivre les ambitions d’un autre – n’avaient certainement pas quitté les lieux sans lever quelques sortilèges de protection autour de l’habitation, et c’était précisément à ça que consistait les derniers peaufinages de leur mission – ceux qu’ils n’avaient pas eu le temps de faire ; ils étaient alors à déambuler sur un fil de soie, prêt à se rompre au moindre faux pas : s’ils se faisaient repérer, par quelque Mangemort, quelque sortilège que ce soit, leur mission sauvetage tombait à l’eau, tout autant que celle qu’ils avaient mis tant de temps, tant d’ardeur à préparer : quel idiot avait bien pu se faire prendre ?! Vis-à-vis de cet imprudent qui mettait tout l’Ordre en danger, Galaad n’avait pas manqué de souligner son avis pendant une bonne partie de la soirée, et encore à présent, son esprit tout entier bouillonnait d’une rage coléreuse envers tous ceux qui servaient des desseins égoïstes, qui réduisaient ses efforts à néant, à croire qu’il n’avait pas encore sacrifié assez. Sans doute que le crétin qui était prisonnier des Mangemorts n’avait jamais entendu parler de l’histoire de Galaad, Galaad qui avait abandonné tous ses désirs à lui pour servir un bien commun que d’autres mettaient trop souvent en péril. Galaad qui avait renoncé à ce bonheur, cette étincelle au fond de ses tripes qui lui avait, fut un temps, permis de tenir debout, de tenir bon au milieu des ténèbres grandissantes : la rage de vaincre à présent, de détruire ces ennemis sans âme ne laissait guère plus de place à la faiblesse de ressasser ce passé et alimenter la flamme des souvenirs de Leïa s’avérait trop fatigant.

Aussi, s’il avait passé des semaines, des mois d’imprudence à risquer ses missions toutes entières pour veiller sur la jeune femme, celle qui habitait encore son cœur, son esprit et son âme ; il avait peu à peu abandonné, se contentant des on dit, des murmures qui filtraient un peu partout. A raison, assurément, puisqu’elle l’avait finalement bien vite oublié, dans les bras de nul autre que Rickon, cet ami au côté de qui il avait combattu bien des batailles : c’était là toute l’ironie de la chose, il avait après tout, désiré ne plus rien devenir, n’être qu’un souvenir pour autrui afin de ne nuire à aucune vie dans les luttes incessantes qu’il menait à travers tout le pays. Il était censé être mort, mais il veillait ; il avait été le menteur dans cette situation, mais finalement, il s’était avéré que son décès avait été plus aisément accepté qu’il ne l’aurait cru : il était à présent, tout ce qu’il souhaitait, enterré et oublié, voué uniquement à la cause de son combat, une faiblesse pour plus personne, intouchable par quelque menace que ce soit : ce n’étaient que des promesses de mariage lointaines qui le liaient encore à Leïa, rien d’exploitable pour des Mangemorts qui pourraient chercher à attenter à sa vie, ou à tout le réseau d’informations qu’il avait si soigneusement construit. Quelques sorts soufflés dans la nuit suffirent à faire disparaître toutes les défenses de la grande maison, et à éveiller plus encore la méfiance de Galaad : à tout moment, leurs adversaires pouvaient revenir de leur mission – quelle qu’elle soit – avant qu’ils n’aient eu l’occasion de récolter les précieuses informations qui étaient réputées cachées par ici. Difficile de croire, que l’essence même du Mal puisse se contenter d’un manoir anglais comme cachette, Galaad se plaisait encore à l’imaginer loin, terrée au fond d’une grotte à l’insu de tous. Mais ils avaient déjà envahi Londres, jusqu’aux poumons du monde magique, le Ministère lui-même et chaque fibre de son fonctionnement. Ils s’engouffrèrent dans la chaleur étouffante de l’habitation, laissant derrière eux le froid d’une nuit automnale ; ici, seul un feu crépitant dans son foyer brisait le lourd silence de la vieille bâtisse. Aucun signe de vie d’un membre de l’Ordre retenu captif ici ou là, pas même une tâche de sang indiquant l’horreur qui pouvait, parfois, se dérouler en ces murs, ou les sombres actions qui étaient fomentées par ici. D’un regard circulaire, Galaad reconnut les lieux, baguette serrée entre ses doigts, parcourant quelques-unes des pièces qui s’offraient à sa vie : tout avait l’allure d’une maison normale, dans laquelle même des moldus auraient pu vivre. Seuls les livres, sur les grandes étagères de la bibliothèque, signifiaient que le propriétaire des lieux était un sorcier : plutôt un érudit, à voir les lectures qui rythmaient ses calmes instants. Depuis combien de temps déjà, Galaad n’avait-il plus eu la tranquillité d’esprit de se plonger dans un livre ? La lecture n’avait jamais été son occupation favorite, de toute manière. Ce sont quelques appels, vrillant contre les murs de l’habitation qui arrachèrent le sorcier de sa soigneuse observation : les deux autres déjà plongés dans la paperasse, il retint un juron, s’engageant en direction de l’origine de la voix, en suivant celle-ci jusqu’à une porte.

Devant celle-ci, d’ailleurs, il se stoppa net, comme si la réalité le rattrapait soudain, en un gouffre s’ouvrant sous ses pieds ; une infime sensation électrisante, qu’il laissa mourir contre sa nuque, s’engageant, à la lumière de sa baguette, en direction des ténébreux sous-sols de la grande maison : généralement ceux-ci étaient bien moins reluisants que tout ce qui était affiché dans les étages supérieurs, l’expérience avait appris à Galaad à faire preuve de plus de retenue pour toute exploration de ces ténébreux secrets. Le sillon lumineux de sa baguette suffit à éclairer son chemin ; là encore, rien ne semblait suspect aux premiers abords : Steadworthy, dans sa patiente observation, en vint à se demander si cette demeure n’appartenait pas à un né-moldu mystérieusement disparu depuis quelques temps ; réduit à l’état de cadavre pour que des Mangemorts puissent à loisir investir sa maison. Dans cette solitude étouffante, Galaad fut trahi d’un soupir, avant de poursuivre sa route, pour alors suivre le sillage parcimonieux de quelques gouttes de sang. Derrière une étagère, puis par une porte qui s’ouvrit sur une silhouette attachée à une chaise : et, l’espace d’une seconde à peine, un certain soulagement fit perdre à Galaad toute sa mauvaise humeur taciturne. La sorcière semblait vivante, une récompense qui se faisait de plus en plus rare dans les tentatives désespérées des membres de l’Ordre pour sauver les leurs qui se faisaient prendre. Mais alors qu’il se laissait aller à baisser les épaules, abandonner sa garde instinctive, Galaad fut brusquement ramené à la réalité par l’image opaline du visage de Leïa se détachant des ténèbres de cette cave. Qu’est-ce que… ? C’est bien brusquement qu’il se rendit compte que là, ses azurs posées sur cette scène, ses pensées s’étaient envolées, son corps ne répondait qu’à peine aux informations que son esprit lui envoyait ; mais celui-ci, de toute manière, était précipité dans un abysse glacial d’incompréhension, d’une froideur s’insinuant sous sa peau dans un frisson à même de lui arracher la vie. Il ne pouvait décemment pas reculer, la laisser là et confier la mission à un de ses collègues, abandonner la mission. Transplaner aurait été si facile, mais c’était promettre Leïa au secours d’un autre, de quelqu’un qui n’était pas venu pour elle, ici, ce soir. Rageusement, dans une colère lui faisant crisper la mâchoire, Galaad détourna le regard ; les secondes étaient devenues des éternités toutes entières, il endurait chaque germe de douleur à son palpitant, chaque souffle de vie qui continuait de l’alimenter : le voilà puni pour les mensonges qu’il avait orchestré, pour avoir survécu à l’Enfer, avoir cru avoir enduré la perte de Leïa, les sacrifices qu’il avait eu à faire. Il ne se vit qu’à peine faire un geste silencieux de la baguette pour défaire la jeune femme de l’emprise du sortilège. « Tu ne devrais pas être là. Rentre chez toi. » Auprès de Rickon, Rickon qui n’avait visiblement pas volé à son secours. L’amertume qui envahit sa gorge lui fit baisser les yeux, un vague instant. Mais il ne laissa guère l’occasion à la sorcière de répondre, ni même de se relever de sa captivité, il fit volte-face, s’engageant à grands-pas vers la sortie, l’air libre, le froid de la nuit qui pourrait presque s’avérer réconfortant à présent.
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