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(galaad&leïa) ∞ together or not at all.

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Lyanna Moriarty

« Lyanna Moriarty »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 859
‹ ARRIVÉ LE : 05/01/2013
‹ TON AVATAR : jenna coleman.
‹ OCCUPATION : membre de la cours de justice magique.
‹ SA MAISON : poufsouffe.
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MessageSujet: (galaad&leïa) ∞ together or not at all. (galaad&leïa) ∞ together or not at all. Icon_minitimeDim 3 Fév - 22:00


“ together or not at all ”
a love like ours could never die as long as i have you near me. bright are the stars that shine, dark is the sky
Galaad and Leïa-Rose
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La vengeance ne l’avait que trop souvent conduite à mettre sa vie en danger. Elle était idiote, sans doute trop pour faire correctement la part des choses. Elle se voulait remise, forte, battante, celle qui avait su rebondir suite à son veuvage, celle qui continuait d’avancer dans la vie malgré ce grand malheur qui s’était abattu sur elle, mais elle se mentait à elle-même tout comme elle mentait au reste du monde. Rickon avait été un point d’ancrage efficace dans son existence. Il l’avait à se relever alors qu’elle était semblait au fond du gouffre. Il l’avait aidée et soutenue plus qu’elle ne le méritait. Il avait pris une trop grande place dans sa vie alors même qu’elle ne s’en sentait pas prête. Pourtant, elle ne l’avait pas rejeter, saisissant au contraire l’opportunité qu’il lui offrait de tourner la page. Est-ce qu’elle aimait Rickon ? C’était une question qu’elle s’était bien souvent posée. Elle était arrivée bien vite à la conclusion qu’elle en était vraiment amoureuse et que Galaad n’était qu’une histoire appartenant à un passé qu’elle voulait enterrer au plus vite pour ne pas rester pitoyablement attachée à un fantôme. Le travail qu’elle avait fait sur elle-même, sa faiblesse au moment où il lui avait ouvert son cœur, cette envie qu’elle avait de ne pas rester seule, ça l’avait sans doute poussée à vraiment l’aimer. Les ‘je t’aime’ qu’elle lui avait souvent murmurer ses derniers mois avaient été sincères. Éphémères sans doute. Quoi qu’elle en dise, il y avait toujours Galaad dans un coin de son esprit et de son cœur, il était là, elle en souffrait mais elle n’arrivait pas à faire les démarches nécessaires pour s’en débarrasser complètement. Son garde meuble à Bath refermant toutes les affaires de son ancien compagnon, chaque objet qui pouvait la ramener à un souvenir commun, la baguette de fiançailles et l’alliance qu’elle portait à une chaine autour de son cou étaient la preuve d’un attachement à cet être qui pourtant n’était plus. Il était mort et elle avait vraiment la volonté de ne pas rester terrer dans son malheur, elle avait lutter pour s’en sortir, mais il resterait à jamais dans sa vie les séquelles de cet amour perdu. Elle pensait que chaque pas qu’elle faisait vers l’avant aller l’aider, pourtant - il n’y avait qu’elle qui ne s’en rendait pas compte - à chaque pas qu’elle faisait en avant, elle en faisait au moins trois en arrière. Elle niait l’évidence. Pourtant, ce soir encore elle s’était lancée dans une mission de l’ordre du phénix dans laquelle elle pensait pouvoir trouver le chemin de sa vengeance. Elle trouverait celui qui lui avait pris son mari et elle lui ferait payer son crime. Elle se l’était promis. Elle risquait souvent sa vie pour cette vengeance alors même qu’on lui avait si souvent répéter que quoi qu’elle fasse, ça ne ramènerait pas Galaad à la vie. Et d’après bien des gens, il ne voudrait pas ce genre de vie pour elle. Ce genre de réflexion la faisait presque rire. Qu’est-ce qu’ils en savaient les gens de ce que Galaad aurait voulu pour elle ? Leur avait-il confié des choses qu’il ne lui avait jamais dites à elle ? Ou bien avaient-ils simplement l’impression de tout savoir, de tout comprendre bien mieux qu’elle ne le faisait ? Elle détestait qu’on lui dise ‘Galaad aurait voulu …’ Il était mort. Personne ne pouvait avoir la prétention de savoir ce qu’il aurait voulu et personne n’avait le doit de prétendre savoir. Se tromper sur les volontés potentielle d’un mort, c’était comme allait cracher sur sa tombe. Certes, elle n’était pas la mieux placée pour juger la façon dont on honorait la mémoire de Galaad puisqu’elle était celle qui se pavanait au bras d’un autre alors même qu’elle ne portait le deuil que depuis un an, mais elle pensait tout de même que la moindre des choses c’était de ne pas prévoir les choses qu’il aurait pu vouloir, nul ne le saurait jamais de toute façon. Elle était pas forcément fière d’être si vite passer à autre chose. Il y avait tant de moments dans ses journées où elle culpabilisait, mais quand elle se retrouvait dans les bras de Rickon, elle oubliait tout. Ses problèmes, sa culpabilité, Galaad. Sans doute était-ce égoïste de sa part, mais Galaad n’était pas là pour en pâtir et après tout, puisque les gens avaient l’impression qu’il aurait voulu tant de choses presque irréalistes, peut-être qu’il aurait aussi voulu qu’elle se trouve quelqu’un d’autre grâce à qui elle oublierait sa peine. Elle n’en croyait pas un mot mais certains le disaient, comme pour la rassurer et lui faire comprendre que ces choix étaient les bons. Elle n’en savait rien, le fait était qu’elle se sentait bien dans les bras de Rickon, bien mieux que quand elle restait seule à broyer du noir alors forcément, comme elle n’était pas maso, elle en profitait, quoi que, ça faisait quelque jours déjà qu’elle n’avait pas daigné donner signe de vie à celui qui pourtant était à l’heure actuelle encore son petit ami. Il l’avait vexée en évoquant Galaad lors de leur dernière dispute alors elle faisait la gueule, comme une gamine. Elle ne lui avait même pas dit où elle allait ce soir, coincer ce mangemort, un autre mangemort à qui elle essaierait de soutirer des informations sur la mort de son époux.

Un nouvel échec en somme. Comme souvent, elle était arrivée avec un peu trop d’assurance et de naïveté. Du Leïa-Rose tout craché. Perdue dans les méandres de sa vengeance, elle avait tendance à se surestimer, ce qui finirait par causer sa perte, ça ne faisait aucun doute, même si elle, elle le niait. Certains devaient la penser suicidaire d’agir ainsi, comme si elle avait tellement envie de rejoindre prématurément son cher et tendre époux qu’elle ne fichait des conséquences de ses actes. C’était faux, elle tenait plus à la vie qu’elle n’en avait l’air. Elle était simplement quelque peu inconsciente. Elle s’était faite avoir forcément, le contraire relevait presque plus du miracle qu’autre chose. Le mangemort avait rapidement pris le dessus sur elle et sans doute qu’il l’aurait tuée s’il avait pas était attendu ailleurs. De toute évidence, il n’était pas du genre à vouloir lui réserver une mort rapide. Un avada kedavra et son sort aurait été scellé suffisamment rapidement pour qu’il soit à l’heure à sa réunion ou à Dieu seul savait où il était convié. Elle était là, attachée à une chaise, ligotée fermement par le sortilège d’incarcerem. Sa baguette hors de portée de main. Pourtant, elle était là pas si loin d’elle que ça, posée sur une table à même pas un mètre d’elle. Elle se sentait narguée par sa propre baguette. Elle essayait de se débattre, ignorant la douleur des blessures qu’elle avait récoltée au cours du combat, le gout désagréable du sang qui se rependait dans sa bouche. Il fallait qu’elle arrive à se détacher avant que l’autre abruti ne revienne. Évidemment, elle ne pouvait pas transplaner et quand bine même elle aurait pu, elle était maline à transplaner attachée à une chaise, de plus, elle n’avait pas l’intention de quitter cette maudite demeure sans sa baguette magique. Elle avait beau faire ce qu’elle voulait; les cordes ne céderaient pas, elle le savait pertinemment, même si une partie d’elle-même continuait de le nier, la poussant à lutter avec autant de force que possible, même si c’était de la folie. Soudain un bruit l’arrêta dans son mouvement. Quelqu’un venait certainement d’entrer dans la maison et pas par la porte d’entrée. Sans doute quelqu’un qui n’avait rien à faire ici. C’était peut-être sa chance et si ça ne l’était pas, elle était suffisamment dans de beaux draps pour ne pas risquer pire, si l’autre nase revenait, elle ne voulait même pas imaginer quel sort il lui réservait. « Hey ! Y a quelqu’un ? S’il vous plait, à l’aide ! » Elle tentait finalement le tout pour le tout, dans le pire des cas si c’était juste un cambrioleur, peut-être pourrait-il avoir l’âme généreuse et faire une bonne action en la détachant. Elle était plutôt une gentille fille, elle le laisserait volontiers voler tout ce qu’il voulait dans cette maison s’il lui venait en aide, de toute façon, elle s’en fichait des biens de ce mangemort qui voulait sa vie.



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Rohan Lethbridge

« Rohan Lethbridge »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 432
‹ ARRIVÉ LE : 10/01/2013
‹ TON AVATAR : matt smith.
‹ OCCUPATION : on pourrait dire qu'il n'a pas vraiment de métier défini, mais rohan est connu pour les nombreux ouvrages magiques qu'il a écrit, aussi bien des romans que des ouvrages théoriques.
‹ SA MAISON : il a fait ses études au sein de la maison des serdaigle, la soif d'apprendre était quelque chose qui lui ressemblait, son ambition cependant était celle d'aller à contre courant.
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MessageSujet: Re: (galaad&leïa) ∞ together or not at all. (galaad&leïa) ∞ together or not at all. Icon_minitimeDim 10 Fév - 23:21



no love, no light, no end insight
leïa-rose w. jones & galaad a. steadworthy
« cause the life will never shine on this heart of mine. »

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La nuit leur servait de couvert ; l’ombre, épaisse et brouillée de l’automne anglais était le carcan à toutes leurs manigances. Vaguement, l’acerbe pensée de n’être qu’un rat, terré dans le silence clément de l’orée d’une minuscule forêt, franchit les barrières rudes de l’esprit de Galaad. C’était ça, travailler pour l’Ordre : lutter à genoux dans la boue, ramper pour un salut auquel personne ne croyait. Personne ne voyait la menace que représentait Lord Voldemort et ses fidèles, puisque personne, au sein du monde magique, ne semblait en avoir cure : dans les couloirs du Ministère, il entendait des murmures, des souffles acides qui parlaient d’un sorcier mégalomane, d’un coup de pub de Dumbledore, rien de plus que des manigances de quelques sorciers pour attirer l’attention en ces temps perturbés. Parfois, Steadworthy se riait avec sarcasme de l’ignorance de ces abrutis, d’autres fois, comme ce soir, ses pensées se faisaient plus sombres : il n’avait pas abandonné toutes ses chances d’avenir pour lutter contre du vent, et déjà, le voile de ses paupières – lors de ses instants de repos – se teintait des images qu’il avait accumulé lors de ses nombreuses batailles pour l’Ordre. Elles passaient inaperçu, encore, les luttes de l’Ordre contre ces ombres masquées qui abattaient de simples gens, sans attirer l’attention, mais Galaad faisait partie de ceux – ces malchanceux intelligents – qui avaient déjà assisté aux massacres que proféraient les suppôts du Mage Noir sur certains qui avaient une réputation indigne de leur rang : des nés-moldus, généralement, des gens qui n’avaient rien demandé à personne, qui baignaient dans le monde de la magie avec le même talent que certains, et qui s’en étaient accommodés tout autant que le monde de la magie s’était accommodé à eux. Galaad n’avait rien pour ressembler à ces gens-là, dans ses origines : au contraire, l’idée revenait sans cesse à son esprit, qu’en rejoignant les rangs de Voldemort, les choses auraient pu être plus simples pour lui. Ou n’auraient jamais eu à l’être : ainsi, il aurait garanti la sécurité de Leïa, de leur couple, de l’existence qu’ils avaient tenté de construire ensemble. Il ne serait pas une miette de rien du tout, un vague souvenir planant sur le monde, sans visage, sans avenir, sans attache. Mais ce n’était pas de ça qu’il était fait, pas de la folie, de la haine qui siégeait dans tous les ennemis qu’il rencontrait : dans les nombreux face à face qu’il avait eu à accomplir avec des Mangemorts, il s’était toujours rendu compte que ceux-ci étaient dénués de toute conscience, de toute âme ou consistance à même de les rendre un tant soit peu humains. Galaad les voyait presque comme des coquilles vides, remplies par les belles paroles d’un Maître charismatique qui les manipulait d’un coup de baguette magique, amenant irrémédiablement la destruction du précieux et précis équilibre sur lequel reposait le monde de la magie tout entier. Peu à peu, le voile entre les deux mondes se déchirait, la mascarade s’affaissait. Il devait les arrêter, et cette brûlante ambition, cette certitude siégeant au fond de l’esprit de Galaad lui avait bien trop coûté pour qu’il ne fasse demi-tour ; aussi découragé puisse-t-il se sentir, accroupi dans la poussière à veiller à ce que l’ennemi ne repère pas ses traces. C’était là le lourd tribu de se battre pour une liberté que d’autres croyaient promise pour l’éternité, il ne l’avait que trop assumé.

Comme un soupir discret caressant l’air alentours, les doigts de Galaad glissèrent silencieusement le long de sa baguette et, avec l’agilité aiguisée de longues années de pratique, il dégaina celle-ci dans le même mouvement que ses deux collègues. Cette nuit, en cette heure si tardive, sous ce croissant de lune étouffé par les nuages, il menait une mission pour l’Ordre, avec pour tâche d’éliminer toute menace ; c’était si contradictoire aux tâches qu’il avait pour habitude de conduire pour le Ministère de la Magie : en tant qu’Auror, il était celui qui croyait à la justice, mais il avait appris à ses dépens, l’influence du Mage Noir s’émancipant, que la justice pourrissait de l’intérieur. D’après les soigneuses observations, longues et minutieuses, étalées sur des jours, des semaines même, il n’y avait personne mais l’agitation restait grisante au creux des entrailles du sorcier. La capture de certains – ou d’un – membre(s) de l’Ordre avait tout précipité ; cette attaque au sein d’un des organes des Mangemorts aurait dû être plus soigneusement planifiée encore, mais ils n’avaient plus le temps pour ça, au risque de voir leurs rangs diminuer plus encore. L’Ordre n’attirait la confiance que de bien peu de gens, certains se méfiaient de Dumbledore et des ambitions qu’il semblait afficher ; d’autres, se riaient tout simplement des méfiances de ses membres. Voldemort n’était pas une menace pour beaucoup de monde, malheureusement, mais c’était tout l’instinct, chaque parcelle de l’être de Galaad qui lui soutenait le contraire. Peut-être était-ce folie que d’écouter ces messages viscéraux qui avaient empoisonné sa vie toute entière, dévasté chaque délicieux et insouciant instant qu’il avait pu connaître, mais il n’avait pas pu faire autrement. Son existence était, apparemment, écrite pour tourner de cette manière-ci. En une transmission de regard, d’un même mouvement, Galaad et ses deux compagnons sortirent de leurs ingrates cachette, pour s’engager en direction du manoir qui s’élevait en contrebas : leurs ennemis – aussi idiots soient-ils pour suivre les ambitions d’un autre – n’avaient certainement pas quitté les lieux sans lever quelques sortilèges de protection autour de l’habitation, et c’était précisément à ça que consistait les derniers peaufinages de leur mission – ceux qu’ils n’avaient pas eu le temps de faire ; ils étaient alors à déambuler sur un fil de soie, prêt à se rompre au moindre faux pas : s’ils se faisaient repérer, par quelque Mangemort, quelque sortilège que ce soit, leur mission sauvetage tombait à l’eau, tout autant que celle qu’ils avaient mis tant de temps, tant d’ardeur à préparer : quel idiot avait bien pu se faire prendre ?! Vis-à-vis de cet imprudent qui mettait tout l’Ordre en danger, Galaad n’avait pas manqué de souligner son avis pendant une bonne partie de la soirée, et encore à présent, son esprit tout entier bouillonnait d’une rage coléreuse envers tous ceux qui servaient des desseins égoïstes, qui réduisaient ses efforts à néant, à croire qu’il n’avait pas encore sacrifié assez. Sans doute que le crétin qui était prisonnier des Mangemorts n’avait jamais entendu parler de l’histoire de Galaad, Galaad qui avait abandonné tous ses désirs à lui pour servir un bien commun que d’autres mettaient trop souvent en péril. Galaad qui avait renoncé à ce bonheur, cette étincelle au fond de ses tripes qui lui avait, fut un temps, permis de tenir debout, de tenir bon au milieu des ténèbres grandissantes : la rage de vaincre à présent, de détruire ces ennemis sans âme ne laissait guère plus de place à la faiblesse de ressasser ce passé et alimenter la flamme des souvenirs de Leïa s’avérait trop fatigant.

Aussi, s’il avait passé des semaines, des mois d’imprudence à risquer ses missions toutes entières pour veiller sur la jeune femme, celle qui habitait encore son cœur, son esprit et son âme ; il avait peu à peu abandonné, se contentant des on dit, des murmures qui filtraient un peu partout. A raison, assurément, puisqu’elle l’avait finalement bien vite oublié, dans les bras de nul autre que Rickon, cet ami au côté de qui il avait combattu bien des batailles : c’était là toute l’ironie de la chose, il avait après tout, désiré ne plus rien devenir, n’être qu’un souvenir pour autrui afin de ne nuire à aucune vie dans les luttes incessantes qu’il menait à travers tout le pays. Il était censé être mort, mais il veillait ; il avait été le menteur dans cette situation, mais finalement, il s’était avéré que son décès avait été plus aisément accepté qu’il ne l’aurait cru : il était à présent, tout ce qu’il souhaitait, enterré et oublié, voué uniquement à la cause de son combat, une faiblesse pour plus personne, intouchable par quelque menace que ce soit : ce n’étaient que des promesses de mariage lointaines qui le liaient encore à Leïa, rien d’exploitable pour des Mangemorts qui pourraient chercher à attenter à sa vie, ou à tout le réseau d’informations qu’il avait si soigneusement construit. Quelques sorts soufflés dans la nuit suffirent à faire disparaître toutes les défenses de la grande maison, et à éveiller plus encore la méfiance de Galaad : à tout moment, leurs adversaires pouvaient revenir de leur mission – quelle qu’elle soit – avant qu’ils n’aient eu l’occasion de récolter les précieuses informations qui étaient réputées cachées par ici. Difficile de croire, que l’essence même du Mal puisse se contenter d’un manoir anglais comme cachette, Galaad se plaisait encore à l’imaginer loin, terrée au fond d’une grotte à l’insu de tous. Mais ils avaient déjà envahi Londres, jusqu’aux poumons du monde magique, le Ministère lui-même et chaque fibre de son fonctionnement. Ils s’engouffrèrent dans la chaleur étouffante de l’habitation, laissant derrière eux le froid d’une nuit automnale ; ici, seul un feu crépitant dans son foyer brisait le lourd silence de la vieille bâtisse. Aucun signe de vie d’un membre de l’Ordre retenu captif ici ou là, pas même une tâche de sang indiquant l’horreur qui pouvait, parfois, se dérouler en ces murs, ou les sombres actions qui étaient fomentées par ici. D’un regard circulaire, Galaad reconnut les lieux, baguette serrée entre ses doigts, parcourant quelques-unes des pièces qui s’offraient à sa vie : tout avait l’allure d’une maison normale, dans laquelle même des moldus auraient pu vivre. Seuls les livres, sur les grandes étagères de la bibliothèque, signifiaient que le propriétaire des lieux était un sorcier : plutôt un érudit, à voir les lectures qui rythmaient ses calmes instants. Depuis combien de temps déjà, Galaad n’avait-il plus eu la tranquillité d’esprit de se plonger dans un livre ? La lecture n’avait jamais été son occupation favorite, de toute manière. Ce sont quelques appels, vrillant contre les murs de l’habitation qui arrachèrent le sorcier de sa soigneuse observation : les deux autres déjà plongés dans la paperasse, il retint un juron, s’engageant en direction de l’origine de la voix, en suivant celle-ci jusqu’à une porte.

Devant celle-ci, d’ailleurs, il se stoppa net, comme si la réalité le rattrapait soudain, en un gouffre s’ouvrant sous ses pieds ; une infime sensation électrisante, qu’il laissa mourir contre sa nuque, s’engageant, à la lumière de sa baguette, en direction des ténébreux sous-sols de la grande maison : généralement ceux-ci étaient bien moins reluisants que tout ce qui était affiché dans les étages supérieurs, l’expérience avait appris à Galaad à faire preuve de plus de retenue pour toute exploration de ces ténébreux secrets. Le sillon lumineux de sa baguette suffit à éclairer son chemin ; là encore, rien ne semblait suspect aux premiers abords : Steadworthy, dans sa patiente observation, en vint à se demander si cette demeure n’appartenait pas à un né-moldu mystérieusement disparu depuis quelques temps ; réduit à l’état de cadavre pour que des Mangemorts puissent à loisir investir sa maison. Dans cette solitude étouffante, Galaad fut trahi d’un soupir, avant de poursuivre sa route, pour alors suivre le sillage parcimonieux de quelques gouttes de sang. Derrière une étagère, puis par une porte qui s’ouvrit sur une silhouette attachée à une chaise : et, l’espace d’une seconde à peine, un certain soulagement fit perdre à Galaad toute sa mauvaise humeur taciturne. La sorcière semblait vivante, une récompense qui se faisait de plus en plus rare dans les tentatives désespérées des membres de l’Ordre pour sauver les leurs qui se faisaient prendre. Mais alors qu’il se laissait aller à baisser les épaules, abandonner sa garde instinctive, Galaad fut brusquement ramené à la réalité par l’image opaline du visage de Leïa se détachant des ténèbres de cette cave. Qu’est-ce que… ? C’est bien brusquement qu’il se rendit compte que là, ses azurs posées sur cette scène, ses pensées s’étaient envolées, son corps ne répondait qu’à peine aux informations que son esprit lui envoyait ; mais celui-ci, de toute manière, était précipité dans un abysse glacial d’incompréhension, d’une froideur s’insinuant sous sa peau dans un frisson à même de lui arracher la vie. Il ne pouvait décemment pas reculer, la laisser là et confier la mission à un de ses collègues, abandonner la mission. Transplaner aurait été si facile, mais c’était promettre Leïa au secours d’un autre, de quelqu’un qui n’était pas venu pour elle, ici, ce soir. Rageusement, dans une colère lui faisant crisper la mâchoire, Galaad détourna le regard ; les secondes étaient devenues des éternités toutes entières, il endurait chaque germe de douleur à son palpitant, chaque souffle de vie qui continuait de l’alimenter : le voilà puni pour les mensonges qu’il avait orchestré, pour avoir survécu à l’Enfer, avoir cru avoir enduré la perte de Leïa, les sacrifices qu’il avait eu à faire. Il ne se vit qu’à peine faire un geste silencieux de la baguette pour défaire la jeune femme de l’emprise du sortilège. « Tu ne devrais pas être là. Rentre chez toi. » Auprès de Rickon, Rickon qui n’avait visiblement pas volé à son secours. L’amertume qui envahit sa gorge lui fit baisser les yeux, un vague instant. Mais il ne laissa guère l’occasion à la sorcière de répondre, ni même de se relever de sa captivité, il fit volte-face, s’engageant à grands-pas vers la sortie, l’air libre, le froid de la nuit qui pourrait presque s’avérer réconfortant à présent.
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Lyanna Moriarty

« Lyanna Moriarty »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 859
‹ ARRIVÉ LE : 05/01/2013
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MessageSujet: Re: (galaad&leïa) ∞ together or not at all. (galaad&leïa) ∞ together or not at all. Icon_minitimeLun 18 Fév - 11:21


“ together or not at all ”
a love like ours could never die as long as i have you near me. bright are the stars that shine, dark is the sky
Galaad and Leïa-Rose
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Enfermée dans ce manoir pourri, Leïa avait cette vaine sensation que de toute façon, elle n'avait rien à perdre, sa vie s'était envolée en flambeau depuis longtemps, depuis qu'elle avait perdu Galaad et ce malgré cette façon qu'elle avait eu de s'accrocher à la vie, cette façon avec laquelle elle s'était acharnée à rebondir rapidement pour ne pas s'écrouler complètement. Beaucoup de gens étaient d'accord pour dire qu'elle s'en tirait bien malgré son veuvage, sans doute qu'ils avaient raison et qu'ainsi, elle aurait du arrêter ses gamineries et profiter de cette vie qu'elle avait si bien réussi à reconstruire. Pourtant, elle n'en faisait rien, elle s'acharnait à détruire tout ce qu'elle construisait tout autant qu'elle faisait n'importe quoi sans se soucier des conséquences de ses actions. Ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait en danger parce qu'elle manquait fortement de prudence. Elle fonçait systématiquement dans la gueule du loup sans se poser de questions. Influencée par ses sentiments, elle se faisait avoir avec bien trop de facilité, elle commettait des erreurs que même des sorciers encore à Poudlard ne feraient pas. Elle été idiote, régit par une vengeance qu'elle ne trouverait jamais, même si elle restait persuadée qu'elle finirait par y arriver. Cette dernière année qui s'était écoulée, elle l'avait passé à ça, chercher à venger la mort de son époux, même si on lui disait qu'elle ferait mieux de laisser tomber. Rickon était le premier à le lui signaler, à longueur de temps c'était la même chose avec lui. Il ne cessait de lui rabâcher qu'il fallait qu'elle fasse preuve de plus de prudence, qu'il fallait qu'elle laisse définitivement son passé derrière elle et qu'elle avance. C'était plus facile à dire qu'à faire de toute évidence. Elle en était incapable, bien qu'elle paraisse complètement rétablie de ses peines, elle continuait à vivre dans son passé, incapable de vraiment avancer, et sans doute incapable de l'admettre. Elle niait en bloc à chaque fois qu'on lui reprochait ses erreurs. Faisait fit de ce qui pourtant, était une évidence. Elle aurait du s'en rendre compte maintenant qu'elle était encore une fois en danger de mort. Sans doute que si par le plus grand des hasards, elle s'en sortait vivante encore cette fois là, ça ne changerait en rien sa façon de se comporter. Rickon allait encore lui faire toute une série de reproches qu'elle oublierait bien vite et encore, pour ça, il faudrait déjà qu'elle daigne le retrouver, cela faisait des jours qu'elle n'avait pas remis les pieds chez lui, chez eux, elle ne savait pas trop. Techniquement, chez elle, c'était cette maison vide à Godric's Hollow qu'elle aurait du revendre depuis longtemps, qu'elle avait revendue aux yeux de Rickon, mais dont elle était bel et bien toujours propriétaire malgré ce qu'elle disait à son petit ami. Elle était censée habiter chez lui, depuis peu de temps, bien qu'elle ait fréquemment claqué la porte et que depuis, elle n'avait même pas fait l'effort de donner le moindre signe de vie. De toute évidence, mieux fallait éviter d'aborder le sujet Galaad avec elle, sans quoi, elle avait des réactions que l'ont pouvait facilement qualifier d'exagérées. Sans doute était-ce le cas, mais ça faisait une nouvelle fois parti des choses qu'elle n'était pas prête à admettre. Il y avait beaucoup de choses qu'elle cherchait à nier, comme si ça pouvait changer quelque chose.

C'est un bruit lointain qui lui avait redonné un semblant d'espoir dans cette situation. Si c'était un ennemi et qu'il décidait de la tuer, ça ne changerait pas grand chose à sa condition, puisque celui qui avait fait d'elle sa captive risquait de vouloir également la tuer. Si c'était un allié, ce dernier l'aiderait sûrement et là, elle pourrait sortir de ce maudit manoir vivante, ce qui mine de rien, l'arrangerait quand même. Ce fut un choc quand la dite personne ne dirigea jusqu'à elle. Il choc qui sembla faire exploser son cœur en des millions de morceaux. Elle ne pu rien dire alors qu'elle avait l'impression d'être en face d'un fantôme. C'était ça. Chacun de ses traits, tirés par la surprise, donnait cette impression qu'elle avait vu un fantôme. Galaad, là, en face d'elle, il avait l'air parfaitement normal. Bel et bien vivant, pourtant, le fit été qu'environ un an plus tôt, elle l'avait enterré. Il avait une tombe à son nom dans le cimetière de Godric's Hollow. Pourtant il était bien là. Elle sentit les cordes qui emprisonnait lâcher prise, libérant ses muscles endoloris. Elle resta un instant sur sa chaise, sans la moindre réaction alors que la voix du jeune homme parvint à ses oreilles avec cette même sonorité qu'elle gardait en mémoire depuis sa mort. Supposée mort. Il venait de partir. Elle se releva d'un bond attrapant sa baguette que le mangemort avait laissé sur la table à quelques pas d'elle. Il était mort et depuis un moment déjà, elle luttait de son mieux pour accepter ce qui semblait être une évidence pour bien des gens. Ça ne pouvait pas être lui, sans doute qu'il s'agissait d'un subterfuge pour la tromper. C'était pas bien compliqué, il suffisait d'un peu de polynectare et d'ADN trouvé dieu seul savait où. Il n'y avait pas d'autres explications possible, même la plus sombre des magie ne permettait pas de ramener les morts à la vie, sans quoi elle s'y serait lancée depuis bien longtemps. Mais elle n'était pas folle, elle savait que c'était impossible. Personne n'avait pu ramener Galaad à la vie, pas un sorcier, ni même un quelconque miracle. Elle ne savait pas qui était cette personne mais c'était impossible que ce soit son Galaad. En même temps, qui s'amuserait à utiliser du polynectare pour prendre l'apparence de son défunt mari. Personne n'avait d’intérêt à la tromper ainsi elle n'était sans doute vu que comme une folle régit par une envie de vengeance, sans doute pas une menace qui nécessite d'utiliser ce genre de tromperie. C'était insensé, mais elle c'était tenu tant de fois devant sa tombe, qu'elle ne pouvait pas imaginer que ça puisse être lui. Elle avait trop souffert cette dernière année pour que ce soit possible et elle ne voyait pas pourquoi on aurait essayé de lui faire croire que son mari était décédé si ce n'était pas le cas, c'était absurde. Baguette en main, elle se précipita à la suite du jeune homme pour quitter le manoir, ignorant le froid qui rapidement se fit ressentir sur sa peau. « Qui êtes vous ? Pourquoi cette apparence ? » Sa voix se faisait forte en tremblante, imbibée par la colère. Qui que se soit, elle ne pouvait que le détester pour avoir ainsi pris l'apparence de son mari. Ramener à son cœur meurtri les souvenirs d'un passé douloureux contre lequel elle luttait au quotidien. Voir Galaad en face d'elle alors qu'au quotidien elle laissait sous entendre qu'elle était forte, déterminée et qu'elle était passée à autre chose – même si dans le fond c'était une belle façon de se mentir à elle même comme elle mentait au reste du monde – ça lui provoquait une horrible sensation, elle avait envie de s'écrouler, de pleurer de se noyer dans le désespoir comme elle l'avait trop souvent fait avant que Rickon ne décide de lui venir en aide. Sans doute que ce qui l'aidait à tenir debout, c'était cette colère en elle, de voir quelqu'un prendre l'apparence de son époux, cracher ainsi sur sa mémoire, alors même qu'elle ignorer qu'il n'y avait rien sur quoi cracher, tout comme il n'y avait jamais eu de corps sous la pierre tombale devant laquelle elle s'était trop souvent recueillie.
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