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Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)

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MessageSujet: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 19:33


Orion P. Bowen-Lloyd
LYRICS, QUOTES, AU CHOIX----------------------------------------------



NOM : Bowen-Lloyd
PRÉNOM(S) : Orion, Phoebus.
ÂGE : 18 ans.
STATUT DU SANG : né-moldu.
DATE DE NAISSANCE : 26 décembre 1960 (capricorne)
LIEU DE NAISSANCE : Londres, Grande-Bretagne.
STATUT AMOUREUX : Plus ou moins "en couple". .
NIVEAU D’ÉTUDES : septième année.
GROUPE : Gryffindor.
CÉLÉBRITÉ : Nico Tortorella.

WELCOME TO OLLIVANDERS ✲ Voilà à peine sept ans années qu' Orion pratique l'art soigneux du maniement de baguette magique. Elle fait encore partie de ces jeunes instruments, qui n'ont vu aucune bataille si ce n'est celle des heures de cours, notamment ceux de métamorphose matière dans laquelle elle brille particulièrement. Rigide, rapide, précise, efficace, capricieuse, fidèle sont les principaux traits qui transparaissent de cette baguette : son bois de bouleau encore impeccablement lisse cache un puissant cœur en plume de phénix dont son propriétaire ne soupçonne pas encore toute la puissance, sans doute.

10 BUSES ◊ XXXX ASPICS
001. Orion est le dernier d'une fratrie de trois enfants. Il déteste son frère aîné, Rigel, et celui-ci le lui rend bien. Par contre, il est très proche de Mira, sa soeur jumelle, on pourrait même plutôt dire qu'ils ont une relation très fusionnelle. ◊ 002. Orion est le seul sorcier de sa famille. Si toutefois il se sentait mal à l'aise parce qu'il n'avait aucun talent pour une quelconque discipline moldue, savoir qu'il était un sorcier fut pour lui un soulagement et il a nourri l'espoir de pouvoir se réaliser au sein même du monde magique. ◊ 003. Orion est certain de vouloir faire carrière dans le Quidditch, mais ses parents s'y opposent formellement. Ce n'est pas tant pour le brider et l'empêcher de faire ce qu'il veut, c'est surtout qu'ils ont peur pour lui, et qu'ils n'ont jamais l'esprit tranquille quand le jeune Orion est à Poudlard ◊ 004. Ces derniers faits ne sont guère étonnants quand on sait qu'Orion souffre d'une maladie cardiaque depuis qu'il est tout petit. Il est sans doute né avec cette difficulté, mais cela ne l'empêchera pas de réaliser ses plans de carrière, qui lui tiennent à coeur ◊ 005. Orion n'a peur de rien, tout du moins, rien ne peut l'arrêter. Quand il s'est fixé un objectif, il fait tout pour le réaliser, quitte à user et abuser de subterfuges plus ou moins légaux, dirons-nous, car Orion est très malin et c'est un roublard à ses heures perdues. ◊ 006. Orion ne tient pas en place, il ressent toujours le besoin de bouger, de s'agiter. En classe, il agace rapidement ses voisins tant il paraît monté sur ressorts. Le jeune Orion déborde d'énergie et ne demande qu'à la dépenser continuellement. Ne rien faire? Quelle horreur! ◊ 007. N'allez pas croire qu'Orion se focalise tellement sur le Quidditch qu'il en oublie les cours dispensés à Poudlard. A côté de cela, même si c'est un élève plutôt agité et dissipé, Orion adore étudier. Cela peut paraître paradoxal mais pas tant que ça. Ecouter un prof pendant huit heures de cours, le cul vissé sur une chaise ne l'intéresse pas, Orion est un autodidacte, il aime apprendre par lui-même et développer ses propres méthodes, furent-elles peu orthodoxes. ◊ 008. Rentre-dedans, Orion n'hésite pas à dire haut et fort ce qu'il pense, quitte à agacer les élèves plus réservés. Il préfère attaquer frontalement plutôt que par derrière. En effet, Orion est quelqu'un de très loyal malgré tout, et il ne comprend pas comment on peut passer son temps à tirer dans les pattes des autres. L'hypocrisie, ce n'est définitivement pas son truc. ◊ 010. Orion aime briller, c'est comme ça, c'est dans son caractère et personne ne peut y faire quoi que ce soit. Aussi n'est-il guère étonnant de le voir entouré de sa petite cour d'admirateurs, et de le voir parader au milieu de tout ce petit monde. C'est qu'à Poudlard il jouit d'une certaine popularité qui n'aurait certainement pas été la même s'il était resté dans le monde moldu.

→ 001. POUDLARD ET TON PERSONNAGE, SON AVIS : Poudlard, quelle grande école de sorcellerie mille fois réputée : elle en a vu, sortir des têtes couronnées du monde de la magie (le ministre lui-même d'ailleurs) et ses professeurs sont parmi les plus réputés qui soient. Bien entendu, pour certains, cela peut-être d'une banalité affligeante, et pour d'autres, un tout autre monde qui s'ouvre alors. Avant de recevoir sa lettre à l'âge de onze ans, Orion ne connaissait pas du tout Poudlard et à dire vrai, il ne soupçonnait même pas qu'une telle école puisse exister. Autant dire que la surprise fut grande lorsqu'il apprit qu'il était un sorcier. Certes, des phénomènes bizarres s'étaient toujours produits autour de lui, mais il n'y avait jamais fait attention. De même, les autres préféraient croire que c'était lui qui était bizarre et qu'il valait mieux l'éviter. Comme tous les enfants issus de famille de moldus, Orion alla à l'école primaire, mais il ne parvint jamais à se lier avec les autres enfants, parce qu'il s'était toujours senti différent, à part. Il savait au plus profond de lui-même qu'il ne parviendrait jamais à s'intégrer dans ces conditions là. Lors de la réception de sa lettre, donc, Orion fut à la fois surpris et heureux d'apprendre qu'il était un sorcier. Surpris, car il avait grandi dans un monde sans magie, et donc, que la magie puisse exister était vraiment fou, surréaliste. Heureux, car il allait pouvoir grandir avec d'autres enfants comme lui et il ne serait plus jamais mis sur le côté. Au fil des années, Orion avait acquis une certaine notoriété au sein du château. Il avait démontré plus d'une fois ses talents pour le Quidditch, et maintes fois, il avait mené son équipe à la victoire. Tant et si bien qu'aujourd'hui, il paraît IMPOSSIBLE de ne pas savoir qui est Orion Bowen-Lloyd, qui semblait avoir la vie devant lui et qui était prédisposé à un avenir brillant, sous les feux des projecteurs. Côté cours, Orion se découvrit bien rapidement un intérêt grandissant pour toutes les matières qu'il étudiait à l'école. C'était tout nouveau pour lui, alors forcément que ça l'intéressait. Avide de connaissances, assoiffé de savoir, Orion voulait tout savoir, tout connaître, il était insatiable. Il était curieux, il aimait les découvertes et le travail bien fait. Il prend très à coeur tout ce qu'il fait, ce qui le rend très efficace dans sa façon de travailler. Aussi étrange que cela puisse paraître, il s'est découvert des affinités avec l'histoire de la magie, matière qui pourtant ne passionne pas réellement les étudiants en règle générale, mais aussi pour l'arithmancie et les sortilèges. Par contre, il n'était pas franchement doué pour les potions. Allez savoir pourquoi il les ratait souvent. Etait-ce un manque de concentration, ou bien parce que le professeur Slughorn voulait le remettre à sa place? L'histoire ne le précise pas.

→ 002. LE CLIMAT ACTUEL, QU'EN PENSE VOTRE PERSONNAGE ? : Dans cette école coupée du monde, perdue au milieu des plaines rocailleuses de l'Ecosse, on pourrait presque croire que les élèves de Poudlard sont ignorés du reste du monde. Mais pourtant, l'ombre, la menace est trop grande pour être ignorée : quel que soit son âge ou son niveau d'études, ou même ses origines, ton personnage a forcément entendu parler des Mages Noirs et des peurs de chacun. Même si Orion a fini par trouver sa place dans le monde magique, il n'empêche que quelque part, il se sentait un peu étranger à la situation actuelle, sans doute parce qu'il était issu d'une famille de moldus et qu'il ne se sentait pas réellement concerné par tout ça. En effet, puisqu'Orion a toujours vécu dans le monde magique, il n'a jamais ressenti les turbulences qui agitaient le monde sorcier, celles-ci ne se propageaient en rien jusque chez lui. Contrairement à beaucoup de ses camarades sorciers, Orion ne se préoccupe guère de ce qui se passe en ce moment, vivant dans l'insouciance et profitant de sa jeunesse autant que faire se peut. Parfois, cette insouciance irrite les plus impliqués, mais Orion continue à s'en foutre, ce n'est définitivement pas ça qui va empêcher son monde de tourner. De plus, il croit dur comme fer que tant qu'il sera à Poudlard, il sera en sécurité car le professeur Dumbledore veille sur eux tous, et même, Poudlard est l'un des endroits les plus sécurisés du monde. Alors, ce n'est sûrement pas demain la veille que les Mangemorts ou même Voldemort en personne seront aux portes de Poudlard, à dire vrai, selon le jeune homme, ils ont peut-être d'autres chats à fouetter que de songer à attaquer une école de magie. Puisque Voldemort est pour Orion une menace plutôt abstraite, voire même, n'est pas une menace du tout, il n'a pas peur de prononcer son nom, s'attirant les foudres de ses pairs qui considèrent qu'il ne devrait pas prendre les choses à la légère. On lui répète souvent qu'il sera confronté à la réalité plus tôt qu'il ne le pense, mais Orion a somme toute un côté rêveur et utopique, et dans son monde parfait, la guerre n'existe pas. Orion ne se sent pas du tout concerné par la menace et savoir que ça commence à s'échauffer au dehors ne l'inquiète pas outre mesure: ce qui est hors de Poudlard reste hors de Poudlard, n'est-ce pas?


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GRYFFINDOR IS YOUR HOME
Te voici officiellement accepté(e) dans la maison des or et rouge, les braves et loyaux personnages de la maison de Godric Gryffondor. Si le Choixpeau voit en toi toutes les qualités d'un grand sorcier, ta destinée reste entre tes mains ; à toi de suivre ta voie, aussi glorieuse ou complexe soit-elle.
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toi, toi derrière l'écran
✲ PSEUDO : styxx ✲ PRÉNOM : audrey ✲ PERSONNAGE : inventé✲ PAYS : France, partagée entre les Yvelines (78) et le Pas-de-Calais(62). ✲ OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM : par un MP de masse sur PI ✲ TON AVIS SUR SR : J'aime, sinon je ne serais pas ici, c'te question. ✲ UN DERNIER MOT : Vous êtes vilains, la tentation était trop forte pour que je résiste jusque demain soir. :cry: Mais je vous aime quand même, va. :coeur: Les gifs ne sont pas de moi, ils sont de French_Fantasy..



Dernière édition par Orion P. Bowen-Lloyd le Jeu 7 Fév - 10:16, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 19:34


On joue sa vie comme on joue au flipper, déjà tout môme on flippe de bumper en bumper. On gagne on perd, et toujours on espère en refaire une, gratuite. ----------------------------------------------



L'HISTOIRE DE VOTRE PERSONNAGE, c'est ici la partie maudite que beaucoup préféreraient fuir : allez un peu de courage, il ne vous reste plus beaucoup d'effort avant d'arriver à bout de ce grand marathon. Dans cette partie de fiche, donc, il vous est demandé de rédiger l'histoire de votre personnage, dans la forme que vous le désirez : soit sous forme d'anecdotes importantes de sa vie, soit dans une narration, ou sous forme d'un journal. Vous avez le choix, tant que cette partie fait au minimum trente-cinq lignes complètes et bien orthographiées.



Chapitre 1: problem child


ANECDOTE 001. Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu le sentiment d'avoir été différent, de ne pas être capable de rentrer dans le moule. Sans être un rebelle pour autant, j'avais toujours vogué à contre-courant, j'évoluais sans me soucier de l'avis des autres, parce que cela ne m'atteignait pas. J'y étais tout simplement indifférent. Je fais partie de ceux qui se sont cherchés pendant longtemps, qui peinaient à trouver leur place, principalement en raison de cette différence. Je suis né sorcier dans un monde de moldus. Bien sûr, je n'avais pas encore conscience de ce que cela pouvait impliquer exactement. A dire vrai, je ne le savais même pas, encore moins parce que personne n'était sorcier dans ma famille. La famille...un bien grand mot. C'était leur admiration, leur fierté que je ressentais le besoin de susciter, je voulais simplement être à leurs yeux, ce qui n'était guère évident lorsqu'ils étaient tous talentueux, d'une façon ou d'une autre. Ne rien savoir faire de particulier dans une telle famille, ça devenait rapidement un fardeau, surtout qu'ils faisaient régulièrement pression pour que mon talent, si tant était que j'en avais un, se révèle le plus rapidement possible. Dès lors, mon angoisse était donc de savoir si j'étais vraiment comme les autres. Ma hantise c'était d'être exclu de mon petit cercle, parce que j'étais ce qu'on appelait un freak, et Rigel s'était déjà empressé de me cataloguer comme étant infréquentable. Je n'y pouvais strictement rien si je ne correspondais pas à l'idée qu'il se faisait de la normalité, surtout que dans ma tête, c'était lui qui n'était pas normal. Ce jour là, donc, j'étais assis sur le muret, au fond du jardin. J'étais occupé à faire rebondir une vieille balle de tennis sur le sol, la rattrapant autant de fois qu'il était nécessaire. Je répétais le même mouvement linéaire, à l'infini, sans me lasser pour autant : il fallait bien que je me distraie d'une façon ou d'une autre. Seulement, cette distraction n'était pas au goût de tout le monde. Mon père, par exemple, aurait voulu que je fasse quelque chose de plus utile. Mon père était célèbre, même s'il était sur le déclin depuis plusieurs années déjà. En tant que musicien aguerri, il désespérait de transmettre sa passion dévorante à ses fils. Si Rigel s'était plié tant bien que mal à l'exercice, de mon côté, j'y étais resté désespérément imperméable, il apparut bientôt très clairement que je n'avais strictement AUCUN talent pour ça. Pourtant, mon père s'acharnait, dans son optique de faire quelque chose de moi, car s'il y avait bien un point qui l'énervait profondément, c'était que je sois parfaitement inutile.

Maman, elle, était plus indulgente. Elle avait foi en moi. Elle savait que mon heure viendrait bientôt, et reprochait souvent à mon père de ne pas être patient. Elle me couvait un peu, je crois, un peu trop au goût de mon père cependant. Il était sévère. Il ne comprenait pas vraiment que je ne puisse pas être à son image : après tout, chacun était différent, et si tout le monde se ressemblait, le monde serait bien trop monotone. D'ailleurs, il venait de m'interpeller, sans doute pour une énième leçon de piano ou de guitare. «  Tu es encore en train de jouer avec cette balle? » soupira-t-il, apparemment découragé par mon cas. « Tu ne pourrais pas faire quelque chose d'utile, plutôt ? » Dans ces moments là, je préférais ne rien répondre, parce que j'avais automatiquement tort. C'était comme ça, mon père était toujours persuadé d'avoir raison, et il semblait être le seul à savoir ce qui était bon pour nous autres, ses enfants. Laissez-moi donc le détromper sur ce point : les parents ne savaient pas toujours ce qui était bon pour leurs enfants. « Et tes devoirs, alors ? » attaqua-t-il, ce qui me fit hausser un sourcil blasé. « Déjà fait. » soupirai-je, en fourrant mes mains dans mes poches. « Déjà ? Et tu les aurais faits quand, ces devoirs ? Tout ce que je te vois faire, c'est de t'amuser avec cette fiche balle. Ou t'amuser tout court. » Voilà. Nous y étions. Il venait encore une fois de me reprocher de préférer m'amuser plutôt que de travailler. Pourtant, ce n'était pas faute d'essayer. « Je n'y peux rien si c'est trop facile. » répondis-je finalement, conscient que cela pouvait être de l'arrogance. « Je ne vois pas pourquoi je passerais plus de temps là dessus qu'il n'est nécessaire. » « Ce n'est pas en vadrouillant et en jouant la carte de la nonchalance que tu vas faire quelque chose de ta vie. » « Tu n'as pas encore compris que l'école, ça m'ennuie ? Voilà, c'est dit, ça m'ennuie. Je n'aime pas l'école. Ce qu'on y fait est ennuyeux et inutile. Ce n'est pas en perdant mon temps que je ferai quelque chose de ma vie, effectivement. » rétorquai-je avec colère, alors que le visage de mon père s'était fermé. Voilà, c'était dit. Je détestais l'école primaire. Je détestais ce qu'on y apprenait. Je détestais mes petits camarades parce que je les trouvais idiots et insignifiants. Je détestais aller à l'école parce que je ne me sentais pas intégré dans ma classe, parce que j'étais toujours mis à l'écart, et je détestais cela. « Tu détestes l'école. » répéta mon père, en écho à ma soudaine explosion de colère. « Alors, dis-moi quelle est la solution. Si tu n'aimes pas l'école, dis-moi comment tu comptes avoir un travail plus tard. » D'un geste agacé, je jetai la balle plus loin. Je ne la rattrapai pas. A la place, je me levai du muret. « C'est vachement crédible venant de la part de quelqu'un qui a arrêté l'école à 14 ans. » conclus-je avec humeur, alors que je commençais à m'éloigner de mon père, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Je n'avais pas envie de l'entendre déblatérer sur mon incompétence et sur le fait que je ne ferai jamais rien de ma vie. Tout son beau discours, je le connaissais par cœur.

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ANECDOTE 002. uc.

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ANECDOTE 003.On n’entendait plus que le ronronnement du moteur de la vieille Xantia où nous étions tous entassés. Dans l’habitacle, il régnait un silence de plomb, que nul, pour le moment, ne songeait à rompre. Papa fulminait et Maman semblait tendue. Mira ne disait rien, et comme pour parfaire le tableau, je ne disais rien non plus, et pour cause, je boudais. J’avais conscience d’être à l’origine de toutes ces tensions, mais à mon sens, je ne méritais pas d’être traité de façon aussi injuste. Certes, j’étais un enfant plutôt turbulent, mais cela pouvait-il signifier pour autant que je ne ferai jamais rien de ma vie? Actuellement, j’en doutais. C’est vrai quoi, Mira avait la danse, et Rigel, plus âgé, était bon pour les études, et semblait réussir dans ce qu’il faisait. Moi, j’étais le petit dernier, le raté de la famille, celui qui ne savait ni jouer de la musique, ni danser, et qui ne savait pas quoi faire d’autre de ses dix doigts. J’étais condamné à rester dans l’ombre de mon éblouissante fratrie, et l’on me porterait comme on porte un fardeau. J’étais l’enfant au cœur bien trop fragile, celui qui avait une bonne excuse pour ne rien faire de bien exceptionnel: il est malade, il faut le pardonner. Et c’est cette réaction que je trouvais particulièrement injuste. Parce que moi aussi j’étais capable d’accomplir de grandes choses, seulement, le domaine dans lequel j’excellais ne s’était pas encore révélé. J’avais à peine huit ans, il n’y avait pas mort d’homme non plus. Mais aux yeux de mon père, c’est à croire que oui. À l’écouter, il avait tout réussi dans sa vie. Mais devais-je lui rappeler, plus ou moins cruellement, qu’il avait passablement galéré avant d’en arriver là où il était à présent? Que dans sa vie, tout n’avait pas été toujours rose, qu’il avait connu ses moments de doutes, d’incertitudes, mais aussi des déboires? N’avait-il pas accumulé les relations amoureuses avant de rencontrer ma mère? Je restais persuadé qu’on avait le droit d’échouer, tant que l’on pouvait réussir par la suite. Pourtant, je me savais attendu au tournant, j’étais pris au piège dans cette talentueuse famille où je ne me sentais pas à ma place. J’étais celui que l’on disputait parce qu’il était incapable de retenir ses récitations, ou parce que les cheveux de ses camarades devenaient subitement roses. J’étais celui qui était responsable de phénomènes encore inexpliqués. Mais je ne désespérais pas pour autant, je restais persuadé que mon heure n’était pas encore arrivé. Je nourrissais l’espoir absurde qu’un jour, je serai à la même hauteur qu’eux tous, que moi aussi, on me reconnaîtra pour quelque chose. Si l’espoir fait vivre, alors je vivrai probablement centenaire.

Nous entrâmes finalement à la maison. L’ambiance était toujours aussi tendue. Mon père claqua un peu trop brusquement la porte de la voiture, tandis que ma mère cherchait ses clés dans son sac. Je soupire bruyamment. Décidément, ce n’était pas tous les jours facile d’être le fils d’une ancienne rock-star. Mais apparemment, Rigel s’en était bien sorti, alors le problème devait sûrement venir de moi, comme mon père l’avait suggéré tout à l’heure, et comme il continuait de le suggérer. « Mon garçon, qu’allons nous faire de toi? » C’était la grande question. Qu’allait-on pouvoir faire d’un gamin un peu trop rêveur, qui peinait à garder les pieds sur Terre? Qu’allait-on pouvoir faire d’un gamin bien trop dissipé, turbulent qui plus est, qui avait un trop plein d’énergie à revendre? Pourtant, à me voir, ce n’était pas encore quelque chose de tout à fait acquis: on me voyait volontiers comme quelqu’un de mou et lymphatique, plutôt long à la détente. Pourtant, ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’à la récré, je débordais d’énergie. Je courais et sautais partout, tout en m’égosillant, et je jouais au football avec les autres garçons, tout en taquinant cet idiot d’Edwin qu’on ne pouvait pas taper parce qu’il avait des lunettes. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui manquait, il fallait le voir, le chouchou! Qu’importe. Qu’il ne vienne pas se plaindre si d’aventure, nous venions à décider de le snober et de l’exclure de nos jeux. Je m’étais souvent retrouvé dans le bureau du directeur, et ce afin de justifier les trop nombreux phénomènes étranges qui survenaient dans mon sillage, comme si, moi, du haut de mes huit ans, j’étais responsable de tout ce qu’il y avait d’anormal dans cette école. Ils avaient besoin d’un bouc émissaire, et donc, tout naturellement, comme si c’était l’évidence même, ils m’accusaient. Pourquoi ça ne serait pas cet idiot d’Edwin tiens, il était assez bizarre pour faire ce genre de choses! « Tu es injuste, Aaron! Il est encore jeune, laisse-le faire ses preuves. » Ah, tu vois, avais-je envie de m’exclamer. Maman, une fois encore, était de mon côté. Elle me défendait toujours. Et j’étais d’ailleurs un sujet de disputes récurrent entre mes deux parents. Comme si j’étais également la source des problèmes survenant dans cette maison. Il fallait dire que l’un et l’autre n’étaient pas d’accord quant à la façon de m’élever. J’étais né avec une maladie, alors ils avaient dû s’adapter. Maman soutenait qu’il fallait me ménager, pas trop me brusquer. Me protéger, même. Mais moi, je n’avais pas besoin d’être protégé! J’étais suffisamment robuste pour faire certaines choses. Je n’étais pas en sucre. Et mon père, à mon grand dam, était parfaitement de cet avis. Il était plutôt du genre à préconiser une éducation à la dure, pour que je ne me réfugie pas derrière tout ça, et pour que je ne devienne pas une femmelette. Ce programme quelque peu intensif impliquait également que je cesse de trop m’écouter. Ah, mais ça ne me pose aucun problème, pas du tout, je dirais même. Parce que si on tenait compte de mon avis, je ferais du sport depuis longtemps. Le football m’appelait, odieuse tentation. Je bavais d’envie en regardant les matchs à la télé, et je ne manquais pas une seule occasion de frapper le ballon rond. Pourtant, mes parents, sur cette question, avaient été unanimes: il en était simplement hors de question, j’étais bien trop fragile pour pouvoir faire du sport de haut niveau. Et, argument suprême, footballeur, ce n’est pas un métier.

Bon gré, mal gré, j’entrai dans la maison, Mira sur mes talons. J’entendis vaguement mon père dire quelque chose du genre j’ai été assez patient avec lui, s’il y avait seulement quelque chose à faire, ça se saurait depuis longtemps! J’estimai alors en avoir entendu assez. J’étais prêt à m’exiler dans ma chambre, pour continuer à bouder jusqu’au dîner, à défaut de vaquer à mes occupations de bon à rien, mais ce fut ce moment là que Rigel choisit pour sortir la tête par la porte de sa chambre, avide du moindre détail morbide le concernant. « Alors Orion », me demanda-t-il de sa voix nasillarde, « tu as encore fait des tiennes? » Je détestais le ton condescendant qu’il employait à mon égard, cette façon qu’il avait de juger mes faits et gestes. J’estimais que je n’avais rien à lui dire, et personne dans cette maison ne pourrait me donner tort. Rigel émit un petit rire sec. Il ajouta, caustique. « Oh, pardon, j’avais oublié. Qu’est-ce que tu n’as pas fait, pour changer? » C’en était trop. Je ne supportais plus ses railleries, que je subissais à longueur de temps. « La ferme. » je grogne, m’efforçant d’être le plus correct possible. Si je pouvais bien me targuer d’une chose et pas lui, c’est que je savais rester poli et distingué, je n’avais pas des manières de rustre contrairement à Rigel qui rentrait dans le tas sans réellement se soucier des conséquences. «Tu ferais mieux de faire tes valises, petit frère, j’ai entendu dire qu’ils comptaient t’envoyer en pension si tu ne changeais pas de comportement. Ils vont t’apprendre la réalité de la vie, je te le dis. » Rigel me faisait penser à un âne. Un âne stupide qui brait des insanités depuis son enclos. À mes yeux, il n’était bon qu’à brouter de l’herbe, et il était bête à manger du foin. Je le regardais fixement, tentant de me le représenter avec des longues oreilles, un museau, et des dents carrées et désordonnées qui débitaient une carotte. Rigel allait une nouvelle fois me provoquer, mais soudain, il se mit à braire, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Deux oreilles pointues et grises venaient remplacer les siennes. À la fois émerveillé et effrayé par ce prodige, j’avais reculé d’un pas, complètement ébahi. Il m’avait fallu imaginer Rigel en âne pour qu’il en devienne un. Et Rigel continuait de braire, en proie à la panique. J’entendais déjà des pas dans l’escalier, et je m’attendais à me faire gronder. Expulser de la maison, peut-être. Envoyer en pension, comme l’avait dit Rigel. Alors, avant que mon père ne parvienne jusqu’au palier, alerté par les vagissements de mon frère, je m’étais barricadé dans ma chambre. Je pense que j’eus bien fait, parce que déjà, Aaron cognait sur la porte. « Orion, ouvre moi cette porte! » Et il avait beau s’escrimer de la sorte, il ne parvenait pas à ouvrir la porte, qui demeurait scellée quand bien même je ne l’aurais pas fermée à clé. Alors, contrarié, dépassé par les évènements, sans doute un peu effrayés aussi, je me mis à pleurer. Au diable Rigel et ses oreilles d’âne, il les avait bien méritées!

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ANECDOTE 004.Comme il fallait s’y attendre, j’avais été puni comme pour dédommager les oreilles d’âne de Rigel. Je crois bien que personne n’a réellement compris que, si je les avais faites pousser, j’étais en revanche incapable d’annuler ça, c’était sur le coup beaucoup trop demander, d’autant plus que je ne savais pas comment ce phénomène a pu avoir lieu. Mystères restés irrésolus, chapitre énième. La mésaventure de Rigel alla rejoindre les autres bizarreries, tout comme les cheveux roses de ma camarade. Rigel, en tout cas, ne me pardonna jamais cet affront. Ce qui, en soi, me parut fort injuste puisque je n’étais pas directement responsable de cette transformation subite. Certes, j’avais imaginé Rigel avec des oreilles d’âne, mais ça s’arrêtait là. Je m’aperçus alors que mon explication n’était en rien crédible. Rien de ce que je pouvais dire n’était susceptible de me disculper de ce phénomène. D’autres évènements bizarres étaient survenus entre temps, mais plus personne n’y prêtait attention désormais: on s’était fait à l’idée que je n’étais pas normal. Alors, la menace de la pension me revint en pleine tête, telle un odieux boomerang. Envisageaient-ils réellement de m’y envoyer, à défaut de me parachuter dans un quelconque centre pour enfants en difficultés, ou que sais-je du même acabit, centre psychiatrique compris? Je n’en savais trop rien, mais le doute continuait à me ronger, vil et insidieux. De la sorte, il m’était impossible d’imaginer que mes parents puissent m’aimer, d’une quelconque façon. Sinon, ils n’agiraient pas de la sorte avec moi. Le matin de mon anniversaire, où je venais de fêter très précisément ma onzième bougie, j’étais descendu dans la cuisine, sans grand espoir. Je ne m’attendais pas à être réveillé en fanfare par quelqu’un qui me hurlerait un joyeux anniversaire, encore moins à ce que l’on ne m’ait préparé une fête surprise. Aussi, j’étais voué à fredonner quelque chose du genre « Joyeux anniversaire moi-même, joyeux anniversaire. » La mort dans l’âme, je finissais de manger mon bol de céréales, tentant de me persuader qu’elles avaient un goût très spécial puisque aujourd’hui était un jour spécial. Mais, rien n’y faisait, j’avais dans la bouche cette même substance caoutchouteuse et sans aucune saveur, comme si j’étais en train de mâcher du carton pâte. Je ne pus m’empêcher que, si ça se trouvait, Mira avait déjà eu droit à ses joyeux anniversaire et tout ce qui s’ensuit. Peut-être que Rigel avait raison, peut-être que je ne faisais pas réellement partie de la famille, que le seul destin auquel je pouvais aspirer était de finir chez les fous.

Je secouai la tête, d’un air navré. J’avais onze ans aujourd’hui, et tout ce dont je me préoccupais, c’étaient des paroles odieuses que mon frère m’avait allègrement crachées à la figure? Tout ce que j’allais faire, en gambergeant ainsi, c’est lui donner raison. Et il était hors de question qu’il ne se mette à penser qu’il m’avait atteint d’une quelconque façon. Je soupirai une fois encore, puis je mis mon bol dans l’évier, pensant à juste titre que Maman allait le laver tout à l’heure, en même temps que tout le reste. Puis, je remontai à ma chambre. Mon père, cependant, me houspilla. « Orion! Tu ne vas quand même pas me dire que tu traînes encore en pyjama! Dépêche-toi un peu, nous devons aller chez la tante Arabella, comme tous les dimanches je te rappelle! » Je grimaçai, peu emballé à l’idée de passer la journée chez l’autre foldingue. D’ordinaire, j’aimais beaucoup ma tante, cela dit, mais pas quand les sacrosaintes réunions tombaient pile poil le jour de mon anniversaire. Quelle idée de fêter son anniversaire le dimanche, aussi! Bon gré, mal gré, je me traînai alors jusqu’à la salle de bains, où je pris une douche rapide avant d’enfiler des vêtements propres. Je ne pris même pas la peine de me sécher les cheveux, je revenais déjà dans ma chambre en claquant ma porte derrière moi, vexé de m’être fait engueuler sans même un bon anniversaire! Bon sang, ils avaient tous oublié, ou quoi? Ou alors, ils attendaient d’être chez Arabella pour nous le souhaiter tous en chœur? Je grognai, légèrement contrarié. Il ne fallait pas rêver non plus, ce genre de surprises n’arrivaient que dans les films, pas dans la réalité! Mais une petite voix insidieuse me rappela que les oreilles d’ânes n’étaient pas non plus censées pousser dans la réalité. Je donnai un coup de pied agacé dans la chaise, non sans me faire mal au passage. Si ces choses là n’arrivaient pas dans la réalité, alors, dans quelle réalité je vivais? Dans un monde parallèle, peut-être? Je n’avais pas envie d’aller chez la tante Arabella, même si j’adorais ses gâteaux. Je n’avais pas le cœur à m’amuser comme il le fallait, alors que tout le monde avait oublié mon anniversaire. Mon attention fut détournée par quelques coups répétés, donnés contre la fenêtre de ma chambre. Je vis alors un hibou, bien éveillé, cogner frénétiquement contre la vitre, sans doute impatient pour que je lui ouvre. Un sourire éclaira alors mon visage. Sans doute s’agissait-il d’une façon originale de me souhaiter mon anniversaire. Mira devait être dans le coup. J’ouvris alors la fenêtre. Le rapace fondit à l’intérieur, avant de se crasher sur mon couvre-lit, y laissant quelques plumes au passage. L’animal était tellement impatient que j’éprouvais d’énormes difficultés à détacher le morceau de papier attaché à sa patte, non sans recevoir quelques coups de griffes & coups de bec au passage. « Du calme le hibou, du calme ! » Je libérai enfin le Grand Duc de son fardeau. Je fronçai les sourcils en m’apercevant que ce n’était pas vraiment du papier…Ou si ça en était, il était légèrement jauni. Je vis alors que la feuille était roulée sur elle-même, et qu’elle était cachetée. Sur le cachet, on pouvait aisément distinguer un H, entouré de quatre animaux. Piqué par la curiosité, j’ouvris ma lettre, impatient de découvrir ce qui pouvait bien se trouver à l’intérieur. Mes yeux s’arrondirent en voyant les mots école de sorcellerie. Je me mis alors à rire jaune. C’était une blague, non? Ma première réaction fut d’appeler ma mère pour lui demander s’il existait une école qui s’appelait Poudlard. Mais, je décidai finalement de taire cette lettre, que j’avais planquée sous mon oreiller, croyant à une supercherie. Il n’était pas question que Mira ou Rigel ne tombent dessus, surtout s’ils n’en avaient pas eu une eux aussi. Mais bientôt, je dus me rendre à l’évidence. J’étais le seul à avoir reçu cette lettre. Alors, je me décidai d’en parler à mes parents. Lorsqu’ils en eurent fini la lecture, le visage de mon père s’éclaira, non sans qu’il ait laissé échapper un petit rire que je devinais sceptique. « Un sorcier, alors? Ça expliquerait beaucoup de choses. » Si mes parents ne voyaient là qu’un prétexte pour expliquer ce qui était arrivé à Rigel, je voyais quant à moi un nouvel espoir. La magie. Aussi insensé cela puisse-t-il paraître, se peut-il que ce soit mon talent?


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ANECDOTE 005. « Tu as vraiment l’intention d’y aller, dans cette école? » me demanda Mira, me fixant de ses grands yeux bleus. Nous marchions côte à côte dans le jardin, profitant des derniers jours d’août qui allaient bientôt n’être qu’un souvenir. La brise fraîche nous accompagne, ébouriffant mes cheveux bruns en bataille. Dans quelques jours, j’allais partir, dans quelques jours, j’allais devoir apprendre à me passer des miens, à m’émanciper lentement mais sûrement. Dans quelques jours, c’était une nouvelle vie qui allait s’offrir à moi, et je comptais bien profiter de chaque instant. J’étais un jeune garçon qui croquait la vie à pleine dents, tout en étant bien conscient que je pouvais mourir d’un instant à l’autre. On m’avait dit de rester tranquille, de ne rien faire qui soit regrettable, mais je n’en faisais qu’à ma tête, je n’en avais toujours fait qu’à ma tête, j’étais gravement malade, certes, mais je ne comptais pas m’arrêter là, pas maintenant. Bien au contraire. Peut-être était-ce une idée stupide de sans cesse vouloir repousser ses limites, tirer sur la corde jusqu’à ce qu’elle se casse, mais bien plus que me laisser mourir, je voulais vivre, vivre à en crever. J’adresse un sourire crispé à ma sœur. Il est vrai que j’étais le seul sorcier de la famille, et que je me sentais parfois en décalage. Mais il fallait être un tant soit peu réaliste, si je n’allais pas à Poudlard, jamais je ne pourrai me sentir à ma place ailleurs. Je ne pense pas qu’elle en ait saisi l’enjeu. Il est clair que je n’avais rien demandé à personne. Seulement, c’était une chance inespérée. Selon Papa et Maman, j’avais hérité d’un don du ciel, ils avaient donné leur entière bénédiction pour Poudlard. « Oui, Mira. J’ai vraiment envie d’y aller. C’est une chance qui ne se présentera pas deux fois. » La chance, je la saisissais à pleins cheveux, pour ne rien regretter, pour ne pas me dire que j’aurais pu faire quelque chose alors que je n’ai rien fait. Laisser du monde derrière était sans doute la caution, mais s’émanciper était un passage obligé pour pouvoir grandir, être enfin adulte. Il me tardait de déployer mes ailes, de vivre ma vie. Je n’avais que onze ans, mais j’aspirais déjà à de grandes choses. Papa et Maman y croyaient dur comme fer. Il n’y avait que le monde magique qui pouvait me permettre de m’illustrer, d’apposer une pierre à ce vaste édifice qu’est l’Histoire. Une moue boudeuse ourla bientôt les lèvres de ma sœur. « Tu peux toujours choisir de ne pas y aller, tu le sais? Moi, en tout cas, je n’ai pas envie que tu partes. » C’était égoïste. Elle le savait. Nous le savions. La séparation allait être difficile. Mais elle était nécessaire. J’aimais beaucoup ma famille, mais j’avais envie de partir, voir comment c’était ailleurs. Papa l’avait bien fait dans sa jeunesse, pourquoi pas moi? Je presse l’épaule de ma sœur, affectueusement. « Ne sois pas triste, Mira. On se reverra aux vacances de Noël. Ce n’est pas long, quatre mois. Et puis, toi tu vas à ton école de danse, le temps va passer d’autant plus vite. » ça aussi, j’y croyais dur comme fer. Nous allions tellement être occupés que nous n’aurions pas le temps de penser à l’autre. C’était ainsi que j’envisageais les évènements, même si c’était cruel à dire. J’avais tellement de choses à voir, à découvrir. C’était carrément un nouveau monde qui s’ouvrait sous mes pieds, prêt à m’accueillir à bras grands ouverts. J’avais bien entendu déjà lu tous mes manuels de cours, pour ne pas avoir l’air idiot face à mes camarades qui eux auraient baigné dans la magie depuis toujours. J’ignorais comment j’allais être perçu au château, fraîchement débarqué dans ce nouveau monde. Les jours auparavant, j’avais étourdi mes parents de mes nouvelles connaissances sur la magie, jusqu’à ce qu’ils ne crient grâce. j’ai lu dans l’histoire de Poudlard que (…) ou encore Tu savais que(…) Bien sûr que non, ils ne savaient pas. Et moi aussi, j’ai boudé, de ne pas avoir d’interlocuteur prédisposé à supporter mes bavardages. D’où la conclusion que ma place était à Poudlard et nulle part ailleurs. D’ailleurs, c’est moche comme nom, Poudlard, mais qu’importe, la beauté des lieux devait bien compenser. Je me perds un moment dans mes pensées, m’enthousiasmant presque tout seul. Puis, j’ajoute, avec conviction. « Et je t’écrirai tous les jours. Le hibou te parviendra bien plus rapidement que la poste. » Elle hoche la tête, gravement. Je la prends dans mes bras. C’était dans mon caractère. J’étais tactile, j’étais collant. J’étais vif, j’étais curieux. J’étais un enfant, en somme. Et comme tout enfant qui se respecte, je faisais des promesses futiles, que je n’étais pas sûr de pouvoir tenir. Mais à onze ans, on ne mesure pas encore la portée d’une promesse, le sens d’un engagement moral. « Il s’appelle comment, d’ailleurs, ce hibou? » s’enquit-elle, en me relâchant. Un sourire moqueur étira mes lèvres. « Je l’ai appelé Aleph. » Elle fronça les sourcils. Et, devant son air perplexe, j’arbore une expression bien mystérieuse. « C’est une lettre de l’alphabet hébreu. Paraît que ça signifie bœuf. » Elle soupira, blasée. Elle hocha la tête d’un mouvement navré. « Tu crois vraiment qu’il a l’air d’un bœuf? » J’éclate de rire. On valse un moment, pétris de joie et de bonne humeur. Puis, je déclare. « Non, mais ça sonnait bien, si on fait abstraction de la signification. » Elle hoche la tête vigoureusement. « Je suis d’accord. » Comme prévu, Noël arriva bien rapidement. Mais ce fut la seule année où je revins à la maison pour l’hiver. Par la suite, j’ai tout simplement manifesté la volonté de rester à Poudlard pour les fêtes, là où le château présentait ses meilleurs atours. Je crois bien que Mira m’en a voulu pendant longtemps, m’accusant de les avoir abandonnés, mais cela en arrangeait d’autres. Rigel n’aura pas à supporter le retour du petit prodige pendant les fêtes de fin d’année.


Chapitre 2: hogwarts time


ANECDOTE 006. « je peux m’asseoir là? » s’enquit une petite voix, désignant le compartiment vide où je m’étais installé. Un garçon noir se tenait face à moi, lunettes calées sur le bout du nez. Un sorcier, probablement, puisqu’il se trouvait ici. J’hoche la tête affirmativement, avant de dégager mon sac qui occupait une bonne partie de la banquette d’en face. Je retourne finalement à mon livre, passionné par la révolte des Gobelins. Même s’ils avaient des noms un tant soit peu étranges. Était-ce une loi universelle, dans le monde magique? J’entends le garçon noir fouiller dans son sac, pour en sortir un paquet de biscuits. À tout hasard, il m’en tend un. Je décline poliment l’offre. « Comment tu t’appelles? » finit-il par demander, timidement. J’arque un sourcil perplexe. C’était peut-être triste à dire, mais c’était la première fois qu’en dehors de Mira, je fréquentais d’autres enfants de mon âge. Je n’avais jamais ressenti le besoin de me faire des copains, ainsi, la notion m’était quelque peu inconnue. « Je m’appelle Orion. » je finis par répondre, mécaniquement. Je m’étais préparé psychologiquement à répondre à cette question autant de fois qu’il serait nécessaire. Je me doute bien que mon interlocuteur n’allait pas être le seul à me poser la question, loin s’en faut. « Paraît que c’est le nom d’une constellation. » j’ajoutai, en haussant les épaules, me voulant détaché. Le garçon noir hocha la tête, puis défit ses lunettes pour les astiquer avec le bas de son pull. « Et moi c’est Travis. » se présenta-t-il. « Tu sais pourquoi tes parents t’ont appelé comme ça? » C’est ainsi que la conversation démarra, entre le dénommé Travis et moi. Une conversation qui dura de longues heures, et où tous les sujets furent abordés. Notre maison, notre famille. Ainsi, j’appris que Travis était originaire du Congo, et que sa mère était pigiste dans un journal local. Le père, quant à lui, travaillait en tant qu’informaticien dans une grosse boîte et travaillait au développement de l'outil informatique, qui n'était encore loin d'être démocratisé à notre époque. Ils avaient bien réussi dans la vie, on dirait. Puis, il vint fatalement le moment où je devais parler de mes parents. « Bah…Tu sais…Mon père est une rock star à la retraite, et ma mère est mannequin. Enfin, ce n'est pas très bien vu par la société en règle général, beaucoup trouvent ça dégradant et elle a déjà quelques petits scandales à son actif, mais elle garde la tête haute. Même que parfois, elle fait de la chanson...comme Brigitte Bardot! Et ma sœur…Bah ma sœur elle fait de la danse. Et mon frère fait encore ses études. » Travis ouvrit de grands yeux incrédules. « Tes parents sont célèbres, alors? » Je grimaçai. Evidemment. C’était la question couperet, celle qui tombait systématiquement. « Ouais, malheureusement. » je finis par soupirer, avec quelque peu de nonchalance. « Ca n’a pas l’air de t’enchanter. » J’hochai la tête, affirmativement. « Bah tu sais, quand tes parents ont fait de grandes choses dans la vie, ils s’attendent à ce que tu en fasses autant. » Travis esquissa l’ombre d’un sourire. « Et toi, tu fais quoi de spécial? » Je soupirai, une nouvelle fois encore. Contrairement à ce que mes parents pouvaient bien penser, je n’avais rien d’exceptionnel. Mon père me disait sans cesse d’attendre que mon heure venne. J’étais toutefois sceptique. « Rien du tout. » je finis par avouer, dépité. Il ne fallait pas se leurrer. Je n’étais rien. Je n’avais même pas encore de domaine de prédilection. J’étais inutile. « Attends encore un peu. » me suggéra alors Travis. « Peut-être que toi aussi tu vas devenir célèbre. » Je soupirai, pour la troisième fois consécutive. Loin de moi l’idée de paraître impoli, mais cette conversation commençait à m’agacer. La porte du compartiment s’ouvrit à nouveau, pour laisser passer une tête blonde. Une fille, cette fois. « Désolée de m’incruster, mais les autres compartiments sont pleins. Au fait, je m’appelle Rhoda Williamson. » un fin sourire se forma sur mes lèvres, tandis que je la regardais s’installer dans le compartiment que je partageais déjà avec Travis. On se présenta, chacun notre tour. Puis, quand ce fut le mien, elle sourit, sereinement. Je me surpris à aimer son sourire, et à rester ébloui quelques instants, avant de reprendre mes esprits. Sans me douter une seule seconde qu’elle allait être le soleil qui rayonnera dans mon ciel pendant deux longues années.

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ANECDOTE 007. uc. (cérémonie de la répartition)

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ANECDOTE 008. uc. (sélections pour le quidditch)

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ANECDOTE 009. (obtention des BUSE)

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ANECDOTE 010. (rhoda)



Dernière édition par Orion P. Bowen-Lloyd le Sam 16 Fév - 19:31, édité 7 fois
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Lily Evans

« Lily Evans »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 585
‹ ARRIVÉ LE : 05/01/2013
‹ TON AVATAR : karen gillan.
‹ OCCUPATION : étudiante en septième année à poudlard, elle est également préfète en chef, watch out.
‹ SA MAISON : gryffondor, les lions rouges et or, symboles du courage qui brûle en elle.
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 19:40

YOUNG ORION :red: :puppy: :bave:
BIENVENUE I love you bonne chance pour ta fiche

Finalement tu as cédé avant demain soir :bg: bref, si tu as des questions, n'hésite pas (a)
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 19:44

LE JEUNE ORION. * trépigne *
WELCOME, très bon choix d'avatar :arcciel: Hâte de te lire.

Si tu as la moindre question, n'hésite pas. :bed:
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 19:46

Oui, j'ai cédé, j'ai aucune volonté :cry: Puis j'en ai un peu marre de taffer, surtout que j'y suis depuis une heure cet après-midi, alors...pause ordi, avant de reprendre de plus belle.

Merci les belles :coeur:
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Cirsée-Louise Oswald

« Cirsée-Louise Oswald »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 107
‹ ARRIVÉ LE : 08/01/2013
‹ TON AVATAR : Holland ginger Roden
‹ OCCUPATION : Auror, son rêve depuis qu'elle a appris qu'elle était sorcière.
‹ SA MAISON : Gryffondor, la maison des courageux.
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 19:54

    BIENVENUE sur sr! :red: :héé: Bon courage pour ta fichette! I love you Si tu as le moindre soucis, n'hésite pas à contacter le staff! :arcciel: :bril: :coeur:
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 20:11

Hey ~
Bienvenue sur SR et bonne chance pour ta fiche :puppy:
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Invité

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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 20:13

Haan, il est sexy Orion. :bave:
Il nous faudra un lien qui tue, c'pas négociable. :bril:
Bienvenue et bon courage pour ta fiche. :coeur:
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Lenwood Holmes

« Lenwood Holmes »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 318
‹ ARRIVÉ LE : 08/01/2013
‹ TON AVATAR : richard armitage.
‹ OCCUPATION : rien, il est censé être mort, avant il était auror.
‹ SA MAISON : gryffondor.
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeMer 30 Jan - 21:25

:héhé: bienvenue :arcciel:
bonne chance pour ta fiche I love you
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitimeJeu 31 Jan - 11:11

Merciiii :puppy: I love you

Et ouais, un lien avec le -futur- Papa Panderman, ce n'est même pas négociable ** Par ailleurs, je vais sûrement refaire une fiche spécialement pour SR plutôt que de c/c le début de celle de PI. :héhé: Je m'occupe de tout ça dès ce soir, dès que je suis rentrée chez moi en fait. :ping:
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MessageSujet: Re: Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco) Orion •• he married trouble, had a courtyard with a gun. (underco)  Icon_minitime

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