— be careful making wishes in the dark † bellatrix
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« Bellatrix Black-Lestrange »
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‹ HIBOUX ENVOYÉS : 5 ‹ ARRIVÉ LE : 19/02/2014 ‹ TON AVATAR : † KATIE MCGRATH. ‹ OCCUPATION : † WELL I NEVER PRAY BUT TONIGHT I’M ON MY KNEES (DEATH EATER) ‹ SA MAISON : † CUNNING, RESOURCEFUL, AND AMBITIOUS. SLYTHERIN PRIDE.
Sujet: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Ven 21 Fév - 14:41
bellatrix morrigan black-lestrange
i am not a woman. i am a inferno, i am a tempest. i am venom and fangs and claws. i am lightning and starlight, and i am hell in high heels.
NOM :BLACK-LESTRANGE † Le cœur est noir, délivrant les ténèbres, se confondant à la nuit. Un nom parfois victime de sa notoriété. Black, la noirceur en étendard, auréolés de gloire. Être une Black, c’est comme posséder un sang royal – la magie à l’état le plus pur circulait dans ses veines. Tout lui est dû, le monde doit être à ses pieds. C’est tout ce qu’elle a constamment répété à ses cadets, sœurs comme cousins ; le monde n’était là que pour qu’ils le conquièrent, pour le mettre à leurs pieds, parce qu’ils ont le sang le plus pur, le plus grandiose qui soit. Parce qu’ils sont des Black. Et ce nom justifie tout. Tout. Et, qu’importe au fond, qu’on l’ait vendue à Rodolphus pour respecter l’arrangement entre leurs deux familles, elle sera toujours une Black avant d’être une Lestrange. Lestrange. Étrange. Étranger. Oui, voilà, les Lestrange sont d’étranges étrangers. Et, quelque part, c’est ce qu’elle est devenue : étrangère à elle-même, auparavant si fière, si libre et indépendante, refusant d’être un jour une femme ; une stupide épouse insipide, énième bibelot casé entre le tableau d’un glorieux ancêtre au visage austère, et la dernière acquisition antique. Elle ne voulait pas être une stupide femme-objet, dont on dispose comme on l’entend. Elle est née Black et le restera, le cœur est noir, même étranger. PRÉNOM(S) :BELLATRIX † La guerrière. Signification prophétique. Belle Bellatrix, belliciste belliqueuse ; aussi vénéneuse que la Belladone. Bellatrix ; respect des traditions : nom d’étoile. L’étoile noire. Bellatrix Black. Bellatrix, étoile perchée à la ceinture d’Orion, comme elle a toujours regretté de ne pas avoir pu se pendre au cou de ce-dernier, née femme dans un monde prônant la puissance aux hommes, née dix ans trop tôt ; erreur de calcul, tir un peu trop à droite lorsqu’elle aurait préféré être fille d’Orion et Walburga. Bellatrix, l’étoile amazone ; est-ce le nom qui lui était destiné, ou elle qui s’est forgée à partir de lui ? Bellatrix Black. B. B. Bambi, comme l’appelait Rabastan, avant qu’elle ne jette les plus horribles maléfices à ses trousses. MORRIGAN † Dans le folklore irlandais, déesse guerrière – car, quand on tient le bon bout, on exploite la thématique jusqu’au bout. Littéralement « Grande Reine » et si elle n’a pas régné – qu’est-ce que vous racontez : elle était reine – sur Poudlard, on s’accorde à dire qu’elle y a fait régner la terreur. Elle s’est toujours plu à semer le chaos, et à rire – pas du rire d’aujourd’hui, suraigu, cruel, hystérique ; insupportable mais de son rire d’adolescente charmante, désarmante et terrifiante – avec sa voix basse. Impérieuse. Voix de reine ; reine qui condamne. Et Morrigan, chargée des héros, leur insufflant peur et courage, c’est comme si elle n’avait jamais trouvé de héros de sa trempe, à sa hauteur et que, plutôt que de les encourager, elle avait préféré les terrasser. ÂGE :VINGT-SIX ANS † Mais il y a comme un cauchemar au fond de ses prunelles, comme un Enfer scandé cent fois, brûlant dans le fond de ses yeux. Mais il y a comme un millier de fêlures à son âme, écorchée vive ; des blessures qu’elle s’est elle-même infligée, des plaies qu’elle ne veut pas laisser se refermer, à toujours vouloir garder la chair à vif. Mais il y a un peu de tout ça qui la fait paraître plus âgée que ses vingt-six années. Elle se souvient, pourtant, de Walburga : les Black n’ont pas d’âge. Les Black sont éternels, intemporels. Leur gloire est sempiternelle. Leurs noms gravés à même le marbre, à même la mémoire. Elle n’est pas de ces insipides mortels qui craignent la Mort ; elle est la Faucheuse qui dissémine les vies et qui jamais ne vieillit. Elle est la cruelle, l’éternelle. Pour toujours. DATE ET LIEU DE NAISSANCE :LE JOUR LE PLUS FROID DE L’AN 1951 † La nuit, noire. Glaciale. Signe annonciateur du destin implacable de la première Black de sa génération. Pour un jour polaire, on invoque les créatures de l’Enfer. Bellatrix, aussi chaleureuse qu’un baiser de Détraqueur. Née au creux de l’hiver, il y a comme un reste de ce ciel polaire au fond de ses prunelles. Parce que Bellatrix n’est qu’éternelle hiver, guerre éternelle, promesse déchue d’un héritier. Elle est une enfant du froid. Et, dans un souffle acide, les mots lui échappent : L’hiver vient. Et elle prie pour que sa gloire vienne avec le froid. AU MANOIR FAMILIAL, 12 SQUARE GRIMMAULD † Et les Black, pressés les uns contre les autres, à se demander si, en dépit de tout, malgré Walburga, matriarche de leur lignée, ce ne sera pas Cygnus qui donnera à leur dynastie un héritier. Raté. Et la tapisserie, lentement, qui dessine, tout en arabesques et calligraphies, l’élégant mais rude nom de Bellatrix. Première-née. Reine parmi les reines. Reine de pique. Noire. Black, jusqu’aux tréfonds de son âme. STATUT DU SANG :SANG PURE † Toujours pur, scandent-ils comme un seul homme, presque religieusement, le regard enfiévré, l’air presque humble, les yeux à demi-baissés et les lèvres tremblantes. Toujours pur, jurent-ils solennellement. Promesse de pureté, promesse de longévité. Et qu’importe, si leur pureté n’est qu’empruntée, à coup de noms brûlés et de corps non-brûlés. Le carmin dans leurs veines bleues sur leurs peaux d’opale, ce liquide vital qui s’écoule lentement, avec une grâce peu commune, est le plus pur qui soit. Apportez le Graal pour recueillir quelques gouttes de ce sang, aussi pur que le bien. Pardon, le sien. MAISON :SERPENTARD †Vous finirez à Serpentard si vous êtes plutôt malin, car ceux-là sont de vrais roublards qui parviennent toujours à leurs fins. chantonne le Choixpeau. Mais, même en tissus rapiécés, il n’est pas immunisé à la crainte. La marque Black, souffle-t-on. Bellatrix sourit ; vient effleurer le couvre-chef du bout de son ongle, impeccablement manucuré, couleur vert, teinte numéro huit. Vert jalousie. Vert Serpentard. Sourire carmin et yeux chaotiques. Digne disciple de Salazar dont les préceptes sont suivis avec rigueur. Où l’ambition et la ruse sont à l’honneur alors que Bellatrix, elle, s’amuse à répandre la terreur, s’extasie devant l’horreur. Elle n’était pas une simple verte et argent lambda, elle était là, souveraine, Gorgone, reine des vipères. NIVEAU D’ÉTUDES :SORCIÈRE ACCOMPLIE † Voilà des années qu’elle en a fini ; les années Poudlard sont derrière elle mais elle n’en éprouve pas la moindre nostalgie. Elle ne s’en souvient jamais, ce sont toujours les souvenirs qui se rappellent à elle, se heurtent à son esprit détraqué, jouant derrière ses paupières lourdes la représentation d’une pièce dont elle fut l’actrice et la metteuse en scène. Poudlard, c’était une partie d’ores et déjà gagnée, alors qu’elle frayait un chemin à ses cadets de ses pas lourds et impérieux. Et, malgré, déjà à l’époque, un tempérament des plus singuliers – et pour autant, pas des plus appréciés – elle a fini ses études, couronnée de succès, raflant tous ses ASPIC, à l’instar de ses BUSE, lors de sa cinquième année. Elle est une Black, l’échec n’était pas permis ; elle se devait aussi de placer la barre haut, première dans la file, pour pousser ses sœurs et cousins à se surpasser, plutôt qu’à bêtement laisser passer. Et trépasser. Bellatrix est peut-être dite folle, elle n’en demeure pas moins l’une des sorcières les plus brillantes de sa génération. Étoile lactescente. EMPLOI :MANGEMORTE † Guerrière. Chevalière partie en croisade pour prêcher la bonne foi du Seigneur des Ténèbres. Décimant les inférieurs et les opposants, détruisant les vies, brûlant les maisons, riant à gorge déployée de ce glorieux chaos semé. Mangemorte, fervente servante du Lord, prête à se prosterner à ses pieds, et à baiser le sol qu’il foule. Mangemorte, malgré les vives protestations de sa famille – là n’est pas la place d’une Lady Black, disaient-ils – car c’est tout ce que ça signifie à ses yeux. Elle vit pour cette cause, pour purifier la race sorcière et lire, un jour, une étincelle de fierté dans les yeux de son Maître. Du reste, personne d’autre qu’elle ne pourrait considérer cela comme un emploi, au sens strict du terme ; Bellatrix, quant à elle, n’a jamais vu l’utilité de travailler à quoique ce soit lorsqu’on connaît la fortune des Black et celle, tout autant impressionnante, des Lestrange ; cela, en plus de la dot qu’ont donné ses parents à Rodolphus, eh bien, pourquoi irait-elle donc se saigner alors que ce sont les impurs qu’elle préfère torturer ? SITUATION AMOUREUSE :MARIÉE À RODOLPHUS LESTRANGE † Autrefois promise à Mihayl Krum, sorcier de dix ans son ainé, bulgare à la hauteur de sa pureté. C’était la veille de ses ASPIC où elle avait reçu une missive de sa mère – qui, comme à son habitude, s’était encombrée de nombre de futilités – qui lui annonçait le décès tragique de son promis et, en même temps, Andromeda qui avait préféré l’abandonner plutôt que de rester sagement à réviser ses BUSE. Andromeda qui, autrefois, était fiancée à Rodolphus lorsque Bellatrix batifolait avec Rabastan. D’une pierre deux coups, dit-on. Mihayl mort, Andromeda considérée comme telle, voilà qu’on associait désormais les deux fiancés. Dangereux chassé-croisé. Elle a accepté l’idée ; en vérité, elle n’a pas trouvé l’utilité de se rebeller. Elle a juste soupiré en se rendant compte d’avoir appris le bulgare pour rien, du vent – le frère de Mihayl étant déjà marié, elle ne pouvait pas lui échouer. Ainsi, entre les époux Lestrange, c’est un mariage au nom de la longévité de leurs lignées, et de leur pureté. Ce sont deux corps sacrifiés sur l’autel d’une passion déchirante et morbide, deux âmes qu’on a cherché à sceller alors que Bellatrix, elle, semble préférer s’engoncer ailleurs. Mais, que l’alliance à son doigt en témoigne, elle ne tombera pas seule. LIEU DE VIE :TALGARTH, PAYS DE GALLES † Le Manoir leur a déchu, échu à Rabastan, l’ainé. L’héritier. Comme toujours. Mauvais jour, les plaines verdoyantes du Pays de Galles alors que, déjà, Bella tente d’occire la nature chatoyante, de tuer le soleil, d’enfoncer son poignard dans le ventre rond de l’astre et de laisser son sang doré s’écouler de la plaie. Déjà, Bellatrix songe à comment rendre cet endroit plus sinistre et moins paisible ; parce qu’elle ne veut pas de cette vie bien rangée que le paysage laisse penser. Elle ne veut pas que quiconque puisse penser qu’on a finalement enfermé Sa Majesté Black dans le carcan d’un rôle dont elle n’a jamais voulu. Elle veut un château fort, cerné de douves, abaissant le pont-levis dans un craquement sinistre. Elle veut quelque chose de plus guerrier, plutôt que de s’empâter. BAGUETTE :BOIS DE NOYER, VENTRICULE DE DRAGON, TRENTE-ET-UN CENTIMÈTRES VIRGULE HUIT † D’après Ollivander, les baguettes taillées dans du bois de noyer se tournent plus volontiers vers des sorciers intelligents ; des capacités intellectuelles qui, malgré la folie latente qui s’accapare peu à peu de son esprit, ne font pas défaut à la jeune femme. Et, prophète, le vieux fabricant l’avait avertie, dans un souffle : cette baguette lui promettait autant le pouvoir que sa perte. D’une fidélité peu commune, elle se plierait au moindre de ses caprices, qu’importe le sortilège qu’elle voudrait conjurer, même de la magie la plus noire qui soit. Black. Le vieil homme aurait du s’y attendre, rien qu’à l’évocation de son nom, qu’elle sombrerait rapidement – si tel n’était pas déjà le cas à onze ans – du côté obscur. Le ventricule de dragon est, également, prompt à sombrer, succombant à la magie noire comme il fait des baguettes à l’offensive redoutable et s’avère particulièrement docile. C’est à sa plus grande fierté que Bella parvint à maitriser ses sortilèges tous plus rapidement les uns que les autres, la baguette lui jurant déjà une allégeance indéfectible alors qu’elle ne l’avait pas encore emportée avec elle. Mesurant trente-et-centimètres virgule huit, il s’agit d’une arme redoutable, prête à jeter les maléfices les plus grandiloquents qui soient, toujours parée à l’attaque, et d’attaque pour se donner en spectacle. Étonnamment souple, la baguette ne montre aucune réserve quant aux sortilèges que Bellatrix voudrait jeter, pas même ceux catalogués comme Impardonnables. Néanmoins, elle s’avère particulièrement capricieuse entre d’autres mains que celle de sa propriétaire, prompte à laisser les sorts se retourner contre le voleur. Rapide et puissante, il s’agit, sans aucun doute, de la meilleure arme de la Lestrange. GROUPE :DEATH EATERS † D’une âme noire, signe de puissance funeste, ô la femme gouverne son monde de mains bravaches, ce sombre guerrier de son rivage en ces ténébreux séjours préside ce temple. Ce pèlerin en quête d’absolution tombe à genoux, priant sur l’autel de la cruauté de son Maître et s’en va en croisades, entre les couloirs vagabonds, et décime des âmes funèbre, cette ombre à la folie amère. CÉLÉBRITÉ : KATIE MCGRATH. CRÉDITS : TUMBLR.
A savoir sur ton personnageElle est ambidextre, mais elle écrit excessivement mal des deux mains. En ce qui concerne le maniement de sa baguette, c’est tout autre chose. ◊ Elle compte un nombre toujours grandissant de bleus et de cicatrices ; elle les adore, elle les couve du regard dans son miroir, elle les caresse avec émerveillement dés qu’elle est seule. ◊ Lunatique au possible, elle oscille entre mille et une personnalités ; elle est dangereuse et imprévisible, dangereusement imprévisible. Fascinante, aussi, dans toute cette curiosité morbide qui brille dans les yeux qu’on pose sur elle. ◊ Elle est curieuse et cultivée, intelligente et intellectuelle ; mais elle sait bien le cacher. Elle veut que tout paraisse inné, qu’on la pense née avec le talent et la prestance propres aux Black. Elle se montre nonchalante et dédaigneuse, cache sa curiosité sous le revers d’un regard chaotique mais, entre deux étagères de la bibliothèque de Poudlard, elle a longuement étudié ; davantage pour impressionner son entourage que pour réussir car, lorsqu’on nait Black, la voie du succès est déjà toute tracée – même si Bellatrix, quant à elle, à préférer suivre un chemin plus tortueux. ◊ Plus le temps passe, et moins elle se comporte comme une Lady, comme le voudraient pourtant son éducation et son nom. Ses noms. Elle se fiche d’être une sang pure respectable, une bonne épouse et une mère aimante. Elle ne veut pas être une femme ; elle est un guerrier. Un guerrier implacable qui mettra le feu et à sang. ◊ Possédant d’importantes facilités pour la magie, elle a appris en autodidacte la Legilimancie lors de ses dernières années à Poudlard, puis l’Occlumancie, à sa sortie. Il lui arrive parfois de forcer les esprits de ses victimes pour les gangréner d’images douloureuses, violentes et particulièrement macabres, se délectant de leur douleur, passant une langue avide sur ses lèvres extatiques. ◊ Elle prend à la haine des autres, comme ces autres prennent au biberon. Elle n’est rien d’autre que la victime de son éducation qui a compris, et a appris à accepter cette sombre destinée déjà toute tracée. Elle s’est toujours complu dans cette existence et tire une immense fierté d’être née sous le noble blason des Black. ◊ On la dit communément folle, diabolique, néfaste et sadique, crachant qu’elle n’est que le stéréotype de la Serpentard sur pattes, elle n’en demeure pas moins étrangère à des qualités propres aux autres maisons : la soif de connaissances, bien qu’elle découle essentiellement de son ambition, propre aux disciples de Salazar. Mais aussi, plus étonnant, la loyauté envers les siens, sa famille – ce qui explique en partie sa haine désormais viscérale à l’encontre de sa sœur cadette, Andromeda – et, plus indéfectible encore, celle qu’elle porte à son Maître. Si elle semble par contre dénuée de courage, elle n’est pas moins différente des Gryffondor, à se rire du danger, s’enivrer des effusions d’adrénaline et n’avoir peur de rien ni personne. ◊ À ses yeux, le Seigneur des Ténèbres est un véritable dieu. Elle fait de la vénération sa religion et se veut Son messie, responsable de répandre Sa volonté et Ses sacrements à travers l’Angleterre ; comme de mener des croisades sanguinaires, châtiant et tuant les hérétiques en Son nom. ◊ Bien que moindre face à celle qu’elle porte au Lord noir, elle voue une admiration sans borne à sa tante, Walburga Black, sœur de son père ; contrairement à sa propre mère, Druella, Bellatrix la respecte énormément et a longuement cherché à marcher dans ses pas, jusqu’à emprunter la voie de son Maître. Adolescente, elle s’est longtemps désespérée de ne pas être venue du ventre de sa tante, autant pour avoir une génitrice digne de ce nom que pour être l’Héritière.
Questionnaire(1) L'avènement de Voldemort et de ses Mangemorts, qu'en pense votre personnage ? ‹Un rire. Sinistre. Funeste. Funèbre. Bellatrix, sombre et terrible guerrière, démon macabre échappé des tréfonds. Ce rire, c’est le chant des morts, c’est de l’Enfer scandé cent fois, les symphonies infernales. Bellatrix. L’azur de ses yeux transperce ; sa folie s’en transcende. Un cauchemar au fond des prunelles. Bellatrix, sublime cauchemar ; glorieux chaos. Un sourire tord sa lippe, une lueur brille soudain dans ses yeux. Pourtant, y a jamais rien qui brille, chez Bellatrix. Rien, pour de bon ? Rien de bon. « Le Maître va vous emporter. Tout remporter. Les Mangemorts se sont engagés à tout saccager. », chantonne-t-elle, comme une enfant fredonnerait une comptine. La sienne, elle, est morbide ; peuplée de macchabées et de douleurs, déchirée de pleurs, promesse de sang et de violence. Décadence. Un sourire carmin, sanguinaire ; langue avide qui en retrace les courbes presque sensuelles tandis que, lentement, elle étire ses jambes interminables et ronronne doucement, le regard couvert d’un voile opaque, sublime fantasmagorie alors qu’elle songe où cadavres d’impurs et d’hérétiques qui, bientôt, joncheront le sol, se prosternant à ses yeux, ô cruelle implacable, bourreau redoutable. « Il n’est pas question d’avènement. » crache-t-elle, soudain furieuse et – surtout – dangereuse. L’avènement, c’est bon pour les rois. Elle est roi ; monarque cruel, tyran amer. Le Seigneur des Ténèbres, lui, doit être sanctifié. Oui, c’est ça, que Son nom-qu’on-ne-doit-pas-prononcer soit sanctifié.
(2) Albus Dumbledore et son Ordre du Phénix qui fait déjà parler de lui, qu'en pense votre personnage ? ‹« Ces culs-terreux et infâmes sang-de-bourbes ? » À nouveau, elle part dans un grand éclat de rire, dément, fou furieux. Bellatrix, luxure et folie se joignant les mains pour sculpter leur représentation, faite femme. Elle rit à gorge déployée, ses lèvres sanguines, presque lascives, largement entrouvertes, dévoilant deux rangées de perles nacrées alors que sa gorge, délicate, son si joli cou de cygne, s’agite doucement et que ses cheveux, fous, sauvages et sombres, semblent danser sur ses omoplates, entre ses seins. Bellatrix rit et ne semble pas prête de s’arrêter. Soudain, le silence. Silence de mort. Le calme, avant la tempête. Le blanc du silence, avant le noir de sa colère. L’ange qui passe, avant que le démon ne s’éveille. « Qu’est-ce que ces misérables cloportes pourraient donc nous faire ? » lâche-t-elle, l’air féroce. Elle a le regard un peu fou, le sourire trop malsain ; une confiance en elle et un orgueil bien trop démesurés pour ne serait-ce que songer à craindre ces êtres insignifiants qu’elle méprise tant. « Ridicule. » Et, à nouveau, son rire.
(3) La vie après Poudlard, est-ce que ton personnage s'y est fait, est-ce que c'est totalement différent que ce qu'il pensait ? ‹Elle arque un sourcil ; elle serait presque curieuse si elle n’était pas tant dédaigneuse. « Quelle vie ? » demande-t-elle avec hauteur ; et il y a toutes ces petites choses qui trahissent ses origines. Le port altier, le menton si haut qu’elle semble prête à se déboîter la mâchoire, les yeux qui fustigent l’insignifiant inopportun. Ce regard, Merlin, qui vous met mal à l’aise au point de vous balancer nerveusement sur votre siège et de vouloir vous enterrer pour échapper à ces yeux ; ces yeux qui semblent capables de tuer d’une simple œillade ; ces yeux dans lesquels vous êtes sûrs de voir le reflet de toutes les morts semées si vous osiez les affronter. Mais, non. Jamais. Alors, elle ricane, se moque de vous et de votre insignifiance alors, qu’une seconde, vous brillez par votre absence de consistance. Ironique, non ? Et puis, elle se laisse à nouveau aller contre son dossier, ronronnant encore, sans vous dire le fond de sa pensée ; sans vous avouer que, à ses yeux, Poudlard n’était pas une vie. C’était juste un terrain conquis, le prélude au chaos, le prologue à Bellatrix. La vie n’a commencé que lorsqu’elle a quitté l’enceinte de ce château trop sécurisant qui gorgeait chacun de ses étudiants d’une éphémère et erronée sensation d’invincibilité. Poudlard, ce n’était rien ; Bellatrix est tout. Et cette vie-là, celle qu’elle mène enfin, pour de vrai, si ce n’est pas celle qu’elle attendait, c’est celle pour laquelle elle s’est si longtemps forgée.
et derrière ton écran.
TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : VIRTUAL HEART+LAURA. TON ÂGE : 18 Y.O. PAYS : FRANCE. (PACA) TU AS TROUVÉ SR PAR : HUSBAND OF MINE. TON AVIS SUR SR : PERFECTION. UN DERNIER MOT : DONNEZ-MOI UN ITTY-BITTY-BABY-POTTER À SCARIFIER SACRIFIER.
specialis revelio ‹ tous droits réservés .YESTERDAY
Dernière édition par Bellatrix M. Lestrange le Sam 22 Fév - 14:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Ven 21 Fév - 14:41
if i was in war they’d call me spitfire
i fall apart ; and the snakes star to sing. don’t say i’m better of dead, cos heaven’s full and hell won’t have me.
“ Elle est née. Druella a longtemps crié. Ses hurlements parvenant à déchirer le silence habituel du 12 Square Grimmauld, me faisant mal au ventre et au cœur, me donnant envie de vomir. C’était si fort qu’on entendait tout de notre côté de la grande porte de bois. Elle a du avoir mal, a soufflé Orion, l’air détaché, haussant négligemment les épaules avant de se détourner. Moi, dans ses quelques mots teintés de nonchalance, je n’entends que le glas, implacable, du reproche : elle a mal de donner naissance au premier enfant Black alors que toi, Walburga, tu ne daignes pas me donner le fils que tout le monde attend de toi. J’ai envie d’enfoncer mes doigts au plus profond de son ventre rebondi, de lui arracher cet être qui grandit en son sein, et de le prendre pour remplir le creux du mien. Pour moi. Pour les Black. Tout le monde sait que Druella fera une mère atroce, de surcroît ; jeune et frivole, elle s’occupera davantage de ses coiffures sophistiquées plutôt que de l’éducation de notre premier-né. Elle a la bouche tordue en une moue boudeuse, parce qu’elle sait ; l’enfant ne sera jamais tout à fait à elle. Il sera enfant des Black. Le nôtre. Et, du haut de ses dix-neuf ans, elle n’a pas l’habitude de partager. D’habitude, c’est à elle qu’on cède ; aujourd’hui, il faut qu’elle concède. Et moi, je décède. J’agonise, je meurs en silence de ne pas porter moi-même cet enfant à bout de ventre, de laisser cette petite moins que rien de Rosier se charger de frayer le chemin à la descendance de notre lignée. Je vois encore le regard de Père, condescendant, et celui, ennuyé, d’Orion ; ça devrait être toi. Et le sourire cynique et fier de Cygnus qui s’imprime sous mes paupières, qui marque ma mémoire, comme au fer rouge. Ça devrait être moi, à l’apogée de ma souffrance, comme si la lumière de ce jour d’hiver, au lieu de remplir le monde, l’avait vidé de tout son sens. Le reflet du soleil polaire sur la neige précoce aurait dû me dévaster, moi, alors que je devrai hurler ma douleur plutôt que de bâillonner mes démons intérieurs pour qu’ils se taisent. Elle a du avoir mal. Très mal. Puisque ça a duré beaucoup de temps. Et il y a cette odeur, horrible. Cette odeur où se mêlent sang et sueur. Cette odeur écœurante qui donne tellement envie de vomir. Ce parfum qui annonce la naissance d’un être, au prix des souffrances de sa mère. Ce parfum nauséabond qui me donne le vertige, et me fait prendre conscience que j’ai échoué ; que Cygnus l’a remporté, emportant la gloire loin de moi, me laissant périr dans l’ombre des coulisses alors que Druella et l’enfant attendent le lever de rideau. Et, enfin, un cri qui se mêle à celui de Druella. Délicate symphonie aux oreilles de Père, chant de victoire à celles de Cygnus, requiem aux miennes. L’enfant est né. L’un des Médicomage sort, laissant la porte entrouverte derrière lui pour nous laisser voir sa collègue tendre le lange à une Druella épuisée, aux mèches blondes éparses sur son oreiller, et aux joues rougies par l’effort qui, soudain, en voyant enfin son bambin, semble trouver un certain réconfort à ses douleurs. C’est mon frère qui, sans pouvoir effacer cet horrible sourire victorieux tout bonnement indécent, ne faisant vraiment pas honneur à notre rang, m’enjoint à rejoindre son épouse, à m’enquérir de l’état du peut-être Héritier. Dans ses yeux, pourtant, se lit la certitude que l’enfant sera la tête couronnée des Black, qu’il a orchestré un coup bien habile dans ce jeu des trônes pour me subtiliser les couronnes. Je t’en prie, mon frère, a-t-on déjà vu un roi sans charme ni panache, un roi errant ? Désespérant. Un roi riant, tu n’as pas honte ? Aucune superbe. Et, face à cette petite chose braillarde, ma superbe, moi, je la garde. Je m’avance, la tête haute, les yeux presque à demi-clos, toute auréolée de la fierté arrogante des Black, droite et implacable, même dans l’échec, la déchéance de notre trône de fer lorsque Cygnus, régicide, semble prêt à gouverner. Et puis, soudain, la sage-femme soufflant du bout de ses lèvres ma délivrance et, pour mon frère, la potence. Félicitations, vous avez une très jolie petite fille. Le sourire qui déserte ses lèvres vient se hisser sur les miennes. Adieu, l’Héritier. Ô douce allégresse quand l’Imposteur échoue du trône et que je retrouve ce qui m’a toujours appartenue. Pas cette fois, Cygnus. Pourtant, c’est comme si toute l’orgueilleuse satisfaction m’avait désertée quand on m’a tendue le lange. Je suis la première à le tenir contre mon sein ; je maintiens le bébé contre moi, parce que pour un instant seulement, je voudrais croire qu’il s’agit de l’enfant que je leur dois, à tous. Aux Black. Je la serre peut-être un peu fort, mais elle ne dit rien, les yeux clos, le visage paisible où l’on devine d’ores et déjà les vestiges de notre dynastie. Je sens son souffle fragile caresser le creux de mon épaule, effleurer ma gorge, un frisson mord mon épiderme ; et ses doigts, si petits, minuscules, ridicules, qui tentent vainement de s’accrocher aux miens. Un nouveau frisson qui me propulse, des années en arrière, alors que le souvenir de ce jour où Ollivander me tendait ma baguette me heurte de plein fouet ; c’est exactement la même sensation, comme si cet enfant, là, dans le creux de mes bras, m’avait toujours été destinée. Druella se laisse retomber dans le lit, épuisée, semblant se désintéresser de l’enfant ; ou voulant se remettre de toutes les douleurs engendrées par l’intéressée. Je laisse mon regard aux couleurs d’orage couler vers Cygnus, lequel semble vouloir se faire tout petit de n’avoir pu nous donner qu’une fille. Pourtant, à cette si petite chose, dans le noir, je lui jure gloire et pouvoir. Noble reine des Black. Première étoile noire. Bellatrix.
WALBURGA (26 ans) ; LE SOIR DE LA NAISSANCE DE BELLATRIX ”
Combien d’heures n’avait-elle pas passé en compagnie de sa tante Walburga, à réciter les noms de ses ancêtres, à observer avec admiration et envie la tapisserie qui représentait leur arbre généalogique ? À retenir chaque nom, chaque date, chaque lien, chaque fait marquant ? « Tu vois, Bella, tu ne seras jamais seule, tu nous as nous, tous. » disait-elle avec un grand geste du bras pour englober la tapisserie avant de sourire et de passer une mèche ébène et éparse derrière l’oreille de sa filleule. « Notre chair, notre sang. » psalmodiait-elle ; et c’était un discours que Bellatrix avait appris par cœur, du haut de ces quelques années et qu’elle irait réciter, d’autres années plus tard, à ses sœurs et cousins avec emphase et fierté arrogante. Car c’était ainsi qu’elle avait grandi, en apprenant à tirer fierté de son nom. Être une Black, ça voulait dire que tout lui était dû, que le monde était à ses pieds ; qu’il tournait autour d’elle, car elle était Bellatrix Black, car elle était invincible. Et Walburga encore, et son éternelle ritournelle : « Et tu verras, comme ils trembleront devant toi, comme ils se mettront à genoux pour exaucer tes moindre désirs. » Et tel était le cas. Une Reine, qu’importe où elle aille. Sa beauté, son éducation, sa puissance en faisait une enfant-adulte déjà redoutable. Une enfant baignée dans la magie noire et la croyance que les sorciers de sang pur étaient supérieurs à tous. Une enfant baignée dans une famille de dégénérés pour qui la folie, l’intolérance et la cruauté étaient tout ce qu’il y avait de plus normal. Utiliser les autres, en tirer tout ce qu’on pouvait – c’était ce qu’on lui avait appris à être ; un être d’intelligence pure et qui ne ressentait rien, sinon la fierté. Même quand ses sœurs naquirent, Andromeda, la plus jolie doublure qui soit, et Narcissa, angelot blond tombé d’on ne sait quels cieux capricieux, elle était là, souveraine parmi les reines. Et elle avait ce sourire-là. Le sourire Black. Tout le monde souhaiterait gouverner le monde ; elle, elle y parviendrait, par la seule force de son nom.
Elle saute de son perchoir et se met à tourner autour du petit, fourrageant de temps à autre les cheveux de l’enfant de ses longs doigts squelettiques. Parfois, elle se penche sur lui et ferme les yeux. Ses paupières tressautent. Peut-être que… Mais non. Elle renifle avec dédain, pour finir par se relever. Ses mains se crispent sur sa baguette. Elle sent son sang, à lui, se glacer. Comme s’il avait peur qu’elle lui fasse soudain du mal, à cette pauvre petite chose insignifiante qu’il est. Mais il ne sent rien. Bellatrix s’est détournée. Et il scrute sa nuque, dans l’attente – l’attente de quoi ? Il n’en sait rien. L’attente de son attention, l’attente d’elle, de n’importe quoi, plutôt que de ce mépris implacable qui fourmille dans ses yeux quand elle le regarde. Il le sait. Bella n’a jamais aimé les enfants. Trop faibles, trop bruyants. Toujours à pleurnicher – pourtant, il le jure devant Merlin, il a voulu retenir les larmes quand il s’est écorché le genou dans sa course, vraiment. Il le sait — oh, il le sait trop bien, le petit roi — qu’il n’y a que Sirius, au final, dont elle peut tolérer les babillages. Sirius, et son sourire narquois, ses remarques moqueuses. Sirius, son regard sombre, ses cheveux noirs, et son flegme insolent. Ils étaient pareils, tous les deux. Peut-être même autant que Andromeda ressemblait à son ainée.
Pourtant, tout le monde avait été persuadé qu’elle allait le détester.
Après tout, il était celui qui avait fait tomber sa couronne, lui chapardant son petit trône de pacotille, se l’accaparant alors que tous les Black se pressaient autour de l’Héritier. Sirius l’ardent, comme elle l’appelle si souvent. Votre altesse, petit prince, large sourire tordant sa lippe. Sirius, qu’elle aime tourmenter du bout des doigts, agacer du bout des lèvres et, pourtant, quand il a le dos tourné, quand il s’y attend le moins, Sirius, qu’elle ne peut s’empêcher de couver d’un regard infiniment protecteur. Sirius, fruit des entrailles de Walburga, celle qu’elle considérait comme sa propre mère lorsque Druella ne lui inspirait qu’un vague mépris, plissement dédaigneux du nez alors que sa génitrice babillait quelques inepties sans intérêt. Sirius, qu’elle cherche constamment à s’accaparer, à entraîner à sa suite, délaissant presque ses sœurs — pourtant ô combien précieuses — pour le regard orageux de son petit cousin. Si jeune, si prometteur ; plein de promesses, tant d’espoirs qu’elle plaçait d’ores et déjà en lui. Et, toujours, elle lui répétait ce que sa propre mère lui avait tant de fois soufflé, à l’époque où elle était elle-même l’Héritier : « Si tu le veux, tu peux avoir tout ce que tu veux. Mettre le monde à tes pieds, parce que tu as le sang le plus pur, le plus grandiose qui soit. Parce que nous sommes des Black. Un jour, quand tu seras grand, tu deviendras Roi, petit prince. » Elle en était persuadée. Il serait leur fierté, l’apogée de leur gloire. Lui, plus encore que n’importe lequel d’entre eux. Sirius, comme l’étoile la plus brillante du ciel. Celui qui brille de mille feux dans le firmament ; parfois, elle songe même qu’il est bien trop lactescent pour ne pas percer les ténèbres de leur nom, de leur famille, et ne laisser dans son sillage qu’une trouée de lumière. Si elle avait su.
Oh, certes, elle se souvient d’avoir accueilli la nouvelle de la grossesse de sa tante d’un regard orageux et terrible. Elle comprenait qu’elle n’avait jamais été Reine, juste bonne à être régente, à occuper un trône qui ne peut demeurer vide en attendant que l’héritier légitime prenne place. Elle s’était sentie si faible, brillant pour la première fois par son manque de consistance lorsque, autrefois, on la remarquait même dans ses absences. Oh oui, elle avait détesté ce ventre rebondi, ce petit être chétif qui déformait sa tante, qui l’affaiblissait et lui faisait mal ; qui s’amusait à la torturer avant de venir tout chaparder. Tout lui voler. Et la colère, infâme, dégueulasse, qui, lentement, était montée en son sein, l’avait prise au ventre, y apposant un creux immonde alors que la rage prenait possession de tout son être.
La colère de ne pas être l’Héritier.
Mais l’enfant, quelque part, lui ressemble. Tous deux Black jusqu’au bout des ongles, portant l’un comme l’autre en étendard ce nom qui signifie tant à leurs yeux. Et elle, implacable, qui laisse ses crocs se tordre en un sourire devant ce sinistre enfant. Et lui, qui court, court jusqu’à sa rencontre. Elle qui rit, ravie, songeant que, dans un sens, elle est son créateur. Si Walburga l’a mis au monde, c’est elle qui l’a façonné et lui a insufflé la vie. Il a le diable au corps, ce gosse, pourtant. Mais, il sait comment faire tourner son petit monde en bourrique ; on lui a donné une couronne, il a assis toute son autorité sur son royaume. Et, si c’est son frère qu’on a appelé « petit roi », il n’y a jamais eu qu’un seul monarque sur le royaume des Black.
Et Bellatrix, elle, se retrouve comme un jouet entre ses mains juvéniles. Sauf que les jouets, les enfants les brisent de leurs doigts malhabiles, un large sourire aux lèvres.
Bellatrix fait partie des meubles de la salle commune de Serpentard. Un très joli meuble, certes, un sublime meuble, magnifique même. Mais quand même, il est impossible d’imaginer cette antre aux serpents sans sa charmeuse. Et elle est là, sale môme de treize ans, jouant avec les cheveux d’un Rabastan agacé. Fatigante mais impériale. À côté, Rodolphus, laisse son regard vagabonder, passablement ennuyé. On pourrait y croire, à ce trio improbable ; femme au milieu des hommes, homme au milieu des gosses, jugez par vous-mêmes. Black et ses mains baladeuses, l’ainé Lestrange et son sourire en coin, le cadet et ses grands yeux où les sentiments se heurtent avec force. Rien de surprenant, tout est bien méchant, à sa place. Là, regardez-le, Rabastan. Assis dans le sofa, faussement négligeant. Tout est étudié, ses dents blanches mordants, souillant, la pourpre des lèvres d’une illustre inconnue de bécasse, sa main qui tombe, non pas branlante, mais élégante, sur sa chute de reins, ses regards moqueurs, séducteurs, trompeurs, le mouvement de la mèche brune qui vient chatouiller ses yeux… Non, mais regardez-le ! Soupirs. En représentation, continuellement. Jusque dans la façon dont il la repousse quand elle se fait trop entreprenante. Soupirs. Pas de ça chez lui. Soupirs. Rabastan Lestrange est un garçon gentil, propre sur lui, simple, sain. Un vrai salaud. Un faux. Alors, il lui sourit, à cet blondasse, et il lui dit « Mais non, pas comme ça, je te respecte beaucoup trop. » Et quand elle est partie, il éclate de rire, toute la salle le suit. C’est comme ça que Rabastan joue. Soupirs. Quitte à brûler sa chandelle. Soupirs. Rodolphus lève les yeux au ciel ; le rire de Bellatrix surplombe tous les autres. Les clouer d’un regard accusateur, crever leur bulle de leur petit cruel bonheur, ce n’était pas imaginable.
L’imagination, ce n’est pas quelque chose dont ce gorille de Bowen s’embarrasse. C’est un truc de gosses, de moldus, de gosses de moldus, à la limite, c’est bon pour les filles, et encore, celle qu’on embrasse sur le sofa de la salle commune et qu’on congédie dans les rires quelques instants après. Un peu comme la blonde de Lestrange. Sauf que, cette blonde, n’est autre que la petite sœur de Bowen. Bowen. Bellatrix ne se rappelle plus de son prénom, elle se dit que ce n’est pas un drame, après tout, cette brute n’a surement jamais su l’écrire. Crier. Oui, ça il sait. La preuve, il le fait. Rabastan le regarde, vaguement intéressé. Bellatrix a fini par se redresser, prête à dresser. Rodolphus a fini de soupirer, mais ne peut retenir un bâillement, son frère et ses conneries l’ennuient. Une belle bande de petits cons.
« Lestrange ! Je te parle, Lestrange. Tu vas aller présenter tes excyses à Lydia, tout de suite. Ou je te jure que… Oh, je t’en prie, Bowen, ne jure pas, c’est laid. Tu l’es déjà tant. » L’ogre regarde sa petite princesse. Il ne sait pas sur lequel de ses gros pieds danser, il veut se battre avec Lestrange, le manger. Mais, Bellatrix, personne ne sait la gérer, vaut mieux la préserver. Sultane. Sale reine. « Black, ce n’est pas à toi que je cause. Tu ne me causes plus, trésor ? Qu’est-ce que j’ai bien pu te faire ? Bella, arrête. Tu as raison, Rab, je devrais arrêter l’ironie. Un pareil troll, l’appeler trésor, même sa mère n’oserait pas. Quoique ses yeux ont dû s’abimer à force de le regarder… » Rodolphus a plaqué sa main sur la bouche de l’impertinente. À cette époque, c’est bien une chose qu’il peut se permettre sans en perdre aussitôt l’usage, et le bras avec, pour l’insolence. « Bella, tais-toi. Bowen, mon petit Bowen, que me reproches-tu ? » Le sourcil levé, accoudé sur son trône improvisé, foutrement inapproprié, Rabastan Lestrange, l’homme que vous ne pouvez que désirer. Doucement, Bellatrix compte à l’envers, de cent à un, et se dit que ce n’est qu’une ombre, qu’un fantasme, que même si elle voulait, elle ne pourrait pas céder. « Ma sœur. Ma sœur, Lestrange. Ce n’est pas une de tes cruches que tu balances. C’est ma sœur. Je ne peux pas accepter que tu te moques d’elle. Ce n’est pas une de tes cruches, merde. » Arrivée à vingt-trois, Bellatrix ne peut réprimer un « Ah bon. » que Rabastan balaie d’un simple mouvement sec de la main. « Justement, je crois ne pas avoir fait outrage à sa vertu, au contraire, j’ai rendu hommage à ses vertus. Au contraire… » Bellatrix explose de son rire magique, même Rodolphus peine à retenir un sourire. « Mais pour qui tu te prends ? Tu me fous la gerbe, Lestrange, ta petite gueule ne peut pas te sauver à tous les coups. Crois pas. Je t’aurai, traite pas ma sœur de la sorte. Tu me fous la gerbe, je te jure, à te pavaner dans la salle commune, t’es qu’une larve de sixième année. Je vais t’apprendre, moi, le respect des ainés. » Silence. Énième soupir. Et deux grands sourires. « Pardon, tu disais ? J’étais trop surpris de t’entendre parler, tu sais, comme ta si charmante petite sœur n’a pas cette capacité… Oh, je ne dis pas, elle sait se servir de sa langue. Je ne peux pas le nier. Pardon, Bella, tu dis ? Trois fois rien, on régresse, on régresse, Rab. Regarde ce bon Owen, il sait parler, alors que ta péronnelle sait à peine embrasser sans baver, imagine qu’il y en ait un autre. Non, mais imagine la catastrophe… » Owen, donc. Elle s’en est souvenue comme ça, comme dans un claquement de doigt. Oui, pourquoi pas. Owen Bowen. Elle comprend qu’il soit en colère, avec un nom pareil. « Alors, c’est comme ça, Lestrange. Tu ne peux pas te défendre seul ? Tu as besoin qu’une fille, une petite idiote un peu trop jolie, vienne à ton secours ? Tu es pitoy… » Le coup est parti. Pas d’où on aurait cru. Personne n’a vu Bellatrix dégainer sa baguette. Personne. Pas même Bella en personne. Et si tout le monde a entendu le sortilège frétiller quand la mâchoire de Bowen a cédé, qui a pu s’attendre à ce qu’elle lui saute littéralement dessus, qui a pu entendre ce qu’elle a soufflé à l’oreille de ce malotru ? « Tu as tort. Je suis beaucoup trop jolie ; et je suis loin d’être une idiote. De surcroît, contrairement à ta tendre Lydia, moi, je sais manier et ma langue, et ma baguette. Tu ne voudrais quand même pas goûter à un maléfice de la confection des Black, tout de même ? Oh, si j’en avais le temps, je te parlerai bien de nos caves, tu adorerais m’en écouter parler, vraiment. Les sols, jonchés par… Enfin, tu t’en rendras bien vite compte ; quand je t’aurai ajouté à la liste de mes victimes. Allez, souris, Bowen ; c’est pas tous les jours, avec un visage comme le tien — peut-on encore appeler ça un “ visage ”, hm ? — que tu peux te retrouver avec une aussi jolie fille contre toi. Bellatrix. » Rodolphus est debout, la regardant avec une étrange lueur d’incompréhension – et d’inquiétude, peut-être – au fond de ses jolies prunelles ; Rabastan se contente d’un bref regard, puis d’hocher faiblement sa tête, plus en guise de reconnaissance de sa valeur qu’en signe de simple reconnaissance, par ailleurs. Elle époussète sa jupe, comme voulant se débarrasser de quelques poussières imaginaires — ou bien du souvenir du corps de Bowen contre le sien — avant de lever deux immenses yeux bleus, d’une candeur hypocrite, presque putride, vers l’assistante muette. « À qui le tour ? » ricane-t-elle. Seul le silence lui répond. Silence de mort ; l’écho annonciateur de toutes les morts qu’elle sèmera dans quelques années.
Alors, lentement, on comprend. Si Lestrange est prince des serpents, Black est souveraine, tantôt sifflante, tantôt souriante, jamais souffrante, juste insultante. Tenez, regardez-la, maintenant, très droite, le port altier, le dos bien droit, le regard polaire et supérieur, ses yeux bleus presque à demi-clos coincés dans une espèce d’expression d’éternel ennui, ses doigts faisant lentement rouler sa baguette dans sa paume, sa lourde chevelure brune à peine coiffée, son teint d’opale contrastant avec le vert Serpentard et l’argent des tentures, elle ne peut s’empêcher de leur lancer un regard impérieux. Impérial. Ils sont tout juste larves quand elle est serpent. Inclinez-vous devant Sa Majesté.
La salle à manger bruissait des voix tantôt graves, tantôt chantantes, agressives, sensuelles, interrogatrices, hargneuses, paisibles ou fortes de toute une famille réunie en ce dimanche pour fêter l’anniversaire de l’un des leurs. D’un côté, la table des adultes… De l’autre, celle des enfants. Ces-derniers mangeaient dans un silence espacé de quelques mots échangés. On n’était pas volubiles dans la famille Black. Fiers de ses origines, de sa qualité de sang pur, on se devait de tenir son rang avec dignité, même dans l’intimité.
Bellatrix, l’ainée, allait sur ses dix-sept ans, splendide créature, féline et ardente. Sa chevelure noire et épaisse qui retombait en courbes douces autour de son visage cachait mal son regard clair au creux duquel brûlait une flamme imperceptible de folie, d’avidité et d’agressivité. On sentait en elle un pouvoir de séduction sans limite, que sa mâchoire forte, ses traits volontaires, ses lèvres charnues ne faisaient qu’accentuer. Elle était la Tentation faite femme, un concentré empoisonné conçu pour éveiller le désir masculin. Cependant, les gens qui l’entouraient se méfiaient d’elle. Elle était connue pour être aussi intelligente que manipulatrice, et son intérêt croissant pour les forces du Mal n’était pas passé inaperçu. Elle suivait avec application et jouissance la voie ouverte par ses ancêtres.
La seconde, Andromeda, était plus discrète, moins tape à l’œil. Plus froide aussi. Son visage impassible ne laissait transparaître aucune émotion. Ses sourires étaient rares et tout en retenue. Ses boucles foncées adoucissaient cependant son physique dur qui la faisait paraître plus âgée que ses quinze ans. Une assurance inébranlable émanait d’elle. Grande et mince, elle observait le monde de ce regard insondable et calme, habituellement réservé aux personnes âgées. Sa famille elle-même ne parvenait pas à la cerner et aurait bien du mal à dire quel était le fond réel de sa pensée.
Enfin, la benjamine, Narcissa, se différenciait de ses sœurs par sa blondeur. À seulement treize ans, elle restait encore une enfant. Petite dernière, elle était couvée par sa famille et profitait pleinement de leur indulgente affection. Son égoïsme et ses caprices étaient rapidement oubliés au profit de sa joie de vivre et de sa beauté à peine éclose qui lui promettait un bel avenir. Elle ressemblait à ces poupées de porcelaine aux traits si fins et si lisses de tout défaut qu’on ne se lassait jamais de les admirer. Sa bouche bien dessinée, aux lèvres minces et rosées, sa peau d’albâtre, ses grands yeux clairs, son corps gracile…
Mais au-delà de leur apparence, de leurs intérêts respectifs, un lien invisible et pourtant solide unissait ces trois sœurs.
Face à elles, leurs deux cousins, Regulus et Sirius. Ils se ressemblaient indéniablement. Le premier avait sept ans. Chétif et pâle, semblant dénué de toute confiance en lui, il faisait un contraste frappant avec ses cousines, si pleines de prestance. Il ne manquait pas de charme, mais renfermé sur lui-même, on finissait souvent par ne plus faire attention à lui… Cela ne risquait pas d’arriver à son frère, d’un an son ainé. Derrière le visage encore enfantin, on devinait déjà la beauté sculpturale et orgueilleuse de la famille Black. Il observait, de ses grands yeux gris, assombris par l’ennui, les gens bavardant autour de lui. Il n’aimait que l’amusement, le rire, l’inconscience, haïssait le sérieux, l’autorité, le devoir et jugeait sans condescendance sa famille guinée réunie pour un repas formel, dénué de tout naturel. S’il ne mettait pas encore de mots sur ce qu’il n’aimait pas dans ces réunions familiales, il percevait aisément que ce ne devait pas être ainsi dans tous les foyers. Il décida pour s’occuper de tendre l’oreille vers la table des adultes, tentant d’échapper au regard azuré et au sourire moqueur de Bellatrix…
« Tous ces moldus, par Merlin, il m’arrive de ne pas réussir à m’endormir le soir en y songeant. Des parasites qu’il faut exterminer, voilà tout. N’est-ce pas une de vos cousines, Walburga, qui tenta de faire passer une loi autorisant la chasse aux moldus ? Cette chère Amarinta, petit soupir, une vraie femme, si vous voulez mon avis. Ces imbéciles du Ministère l’ont empêchée de réaliser son rêve. Elle en est morte, la pauvre. Le pire, c’est pourtant, sans aucun doute, et pour mon plus grand malheur, les traitres à leur sang. Ces sorciers pervertis qui prennent la défense des sang-de-bourbes, des moldus, de tous ces déchets de l’humanité. Et dire que, parfois, ils se cachent jusque dans notre propre famille. Ne dîtes pas de telles insanités, Pollux, je préfère ne même pas y songer. Les Black sont épargnés, Merlin soit loué. Tu oublies Isla, Cedrella, Phineus, ma chère Irma. N’étaient-ils pas des Black avant d’avoir été déshérités pour s’être compromis avec des moldus ou des traitres à leur sang ? »
Sirius estima qu’il en avait assez entendu. Il ne se souciait guère de ces histoires. Éduqué dans la haine de toute personne dépourvue de magie ou frayant avec eux, il n’avait pourtant que peu d’avis sur la question et semblait s’en soucier comme de sa première paire de chaussettes. Se détournant pour se réintéresser à sa propre tablée, il croisa à nouveau le regard de Bellatrix, laquelle lui dédia un sourire en coin, alors qu’une incisive aiguisée venait malmener sa lippe, comme pour retenir un grand éclat de rire ; de ce rire sordide et fou qui lui était propre, qu’il détestait. Elle le regardait, il ne savait pas pourquoi, mais elle semblait comme connaître l’un de ses grands secrets. En vérité, il la trouvait un peu trop joyeuse, un peu trop axée sur lui – même si elle avait toujours été quelque peu étouffante à son égard – par rapport à son habitude. Et, curieusement, elle semblait s’être assise de sorte à toujours tourner le dos à Andromeda, comme si la regarder lui était devenue soudain intolérable. Curieux, lorsqu’on connaissait l’attachement exacerbé qu’avait l’ainé des Black pour sa cadette et, quand leur ressemblance était si frappante que l’on soufflait que Andromeda était, à elle seule, un monument à la gloire de Bellatrix.
“ Et c’était ça, Sirius. Tout, tout plutôt que de regarder Andromeda droit dans les yeux et d’avoir le cœur gangrené par ce sentiment dégueulasse qu’est la trahison. Andromeda. Tu avais pourtant tout pour toi. La beauté noble des Black, une beauté froide, glaciale parfois, tout comme moi. Nous partagions nos longs cheveux sombres, même si les tiens s’éclaircissent avec le temps. Tu t’affadis, ma sœur. À quinze ans, te voilà déjà fleur fanée, quel gâchis ! Tu ne joues plus, alors ? Toi, ma rivale de toujours ? Tu étais la seule à pouvoir me surpasser. Nous savons toutes deux que Narcissa deviendra une femme, un jour, la plus belle, assurément. Mais elle ne m’effraie pas, elle est fade ; toi, tu étais la seule à pouvoir m’éclipser, car tu étais moi. Mon ombre, mon reflet dans le miroir, celui que j’évite et que je crains, celui qui me renvoie ce que je suis, ce que je fuis. Tu as toujours été la seule à me connaître, et tu jouais, comme moi, avec moi, contre moi. Plus je les repoussais, et plus tu les séduisais par tes yeux charmeurs et ton sourire timide. Tu ne les aimais pas, mais tu aurais pu leur faire déplacer des montagnes, et tu aimais ça. Ne dis pas le contraire, ne me mens pas, pas à moi. Je sais qui tu es, n’omets jamais ça. Peut-être voulais-tu m’imiter ou que tu voulais juste un peu d’affection, je ne sais pas, mais peu importe, tout ce que je sais, c’est que ça te dérangeait. Pourquoi, Meda ? Pourquoi a-t-il fallu que ça change ? Tu ne supportais plus qu’ils t’utilisent comme tu les utilisais ? Qu’ils se rapprochent de toi, seulement après avoir essuyé un refus de ma part, et se détournent au premier signe de moi ? Tu voulais te sentir aimer pour toi ? Tu aurais dû m’en parler. À croire que tu as oublié qui je suis, moi, ta sœur. Et moi, je t’aime, bien plus que quiconque. Bien plus que ce sang-de-bourbe qui te brisera le cœur.
BELLATRIX (17 ans) ; À ANDROMEDA (15 ans)”
À la fin du repas, les filles se levèrent de table et montèrent les escaliers, suivies de près par leurs cousins. Arrivées devant la porte de la bibliothèque, elles entrèrent sans un mot et claquèrent la porte au nez des deux garçons, Bellatrix, sans daigner prêter la moindre attention à Regulus, se contentant d’un « Va jouer ailleurs, petit prince. On doit mener une discussion de grands. » Et, trop orgueilleux pour insister, elle entendit Sirius redescendre, sans doute pour sortir, surprenant un greluches au milieu d’une phrase indicible et incompréhensible, à l’adresse de son frère que Bella n’avait que gratifié d’un regard vaguement ennuyé. La porte claquée, son rictus partit en même temps que ses cousins. Elle tourna sur elle-même, le visage soudain sévère. Austère. La ressemblance avec Walburga n’en était que plus frappante. « Tes cheveux sont ternes. Je sais, Bella. Ils ne sont pas aussi noirs que les miens. Je sais, Bella. Noirs, tu comprends ? La couleur de la famille. Je sais, Bella. » Mais Narcissa a les cheveux blonds. Est-ce que ça aussi, elle le ressent comme une trahison ? Ou bien est-ce qu’elle lui offre le bénéfice du doute parce que Cissy ne l’a pas trahie, et qu’elle ne lui ressemble pas comme Andromeda lui ressemble ? Tu étais pleine de promesses, semblent hurler les yeux bleus de l’ainée. Mais, maintenant, Andromeda est comme un vieux bijou, de ceux qu’à force de trop porter, on ne supporte plus de regarder tant ils ont été usés. « Alors, pourquoi ? Pourquoi est-ce que nous fais si honte ? Je... Pourquoi, elle coupe, elle crache. Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ? » Andromeda voudrait la faire taire, et en même temps, elle voudrait griffer son propre visage ; se défigurer, tout, tout plutôt que de lui ressembler. Elle ne veut plus avoir à croiser le reflet de Bellatrix lorsqu’elle se regarde dans un miroir. Elle ne veut plus jamais avoir peur de son propre reflet dans la psyché. Plus jamais.
Et, des semaines plus tard, il y a la porte qui se claque, et le miroir qui se brise.
Et Bellatrix qui martèle le sol de son pas furieux et impérieux, jusque dans la salle de leur arbre généalogique ; c’est elle qui, les yeux révulsés et injectés de sang, dégaine brusquement sa baguette. Et c’est elle, encore, qui, d’un Incendio hurlé et violent, calcine lentement le visage de cette sœur tant adorée, son portrait craché. C’est elle qui la brûle, ne la reléguant non pas au rang de souvenir, mais à celui de fantôme. Et quand Sirius passe sa tête dans l’encadrement de la porte, curieux, interpellé par le bruit, pour la première fois, lorsqu’elle s’adresse à lui, elle lui hurle de sortir, de partir. Quelque part, elle a toujours su que Andromeda était sa préférée, à lui aussi ; elle ne lui en voulait pas, à son petit Prince, c’était aussi la sienne. Mais, aujourd’hui, qu’il ait jamais pu lui préférer cette traitresse alors qu’elle aurait tout fait pour calmer sa détresse, elle ne saurait le supporter. Et croiser les yeux de Sirius, son visage typiquement Black, ça lui renvoie à la figure le dernier regard d’Andromeda, chargé de reproches, fier et pourtant blessé, avant qu’elle ne lui tourne définitivement le dos. Et pour quoi ? Pourquoi ? Pour qui ? Un misérable né-moldu qui la condamnera à une vie aux antipodes de celle qui lui était destinée. Un misérable sang-de-bourbe qui l’écarte d’elle, sa sœur, sa chair, son sang. Sirius est parti depuis longtemps, c’est Walburga qui se tient là, à présent. « Vas-y. Crie, Bella. Pleure, enterre-la, fais ton deuil. Car demain, tu n’auras jamais eu de sœur. »
Alors, cette nuit, Bellatrix hurle à l’agonie et puis, gueule à l’ignominie.
Tu étais ma préférée, Meda, tu le sais ? La seule, l’unique.
Elle regardait avec fierté Sirius grandir, tirant un peu plus d’arrogance chaque jour dans leur héritier, le plus pur des Black. Elle l’aimait, d’un amour exclusif et féroce. Plus violemment encore depuis que sa tendre sœur, Andromeda, avait brûlé dans les flammes de sa colère. Au bûcher, hurlaient ses yeux gelés. Qu’elle se consume dans l’incendie de ta rancœur et de ton amour blessé. Et, quelque part, autant que de la voir à travers Sirius pouvait lui donner des haut-le-cœur et une envie irrépressible de se détourner, elle ne parvenait pas à se lasser de le regarder, ce petit prince ; elle ne s’en lassait pas. Il était plein de promesses. Il ferait l’honneur des Black. De leur chair et leur sang.
Une chair et un sang qu’elle accusa plus tard d’être corrompus par les Gryffondor. Et malgré ses efforts, malgré ses remontrances, Sirius devint un peu plus rebelle chaque jour. Alors, la tendresse — dissimulée, certes, mais existante sous le couvert d’un cœur obscur — disparut. Ne restait plus que cette volonté désespérée de ramener son cousin dans le droit chemin. Un cousin qui désobéissait, qui était trop plein d’arrogance, qui osait leur tenir tête. Elle avait envie de lui lancer des Doloris, pour son bien, pour lui apprendre. Quand les insultes fusèrent, c’était pour qu’il prouve qu’il n’était rien de tout ça. Qu’il n’avait rien à voir avec Andromeda, qu’il n’était pas un traître, qu’il était digne d’eux, de leur nom. Digne de ses attentes ; ses trop nombreuses attentes pour qu’elle puisse sortir indemne d’une nouvelle trahison. Si dure. Rude. Elle ne cessait jamais de gueuler sur lui, de hurler comme une hystérique, de vouloir le terroriser en l’interceptant dans un couloir désert du manoir. De lacérer sa peau de ses ongles alors que, serrant ses doigts autour de sa gorge, elle le forçait à regarder la tapisserie de ces ancêtres sur lesquels il crachait désormais alors qu’il prêchait l’égalité et la noblesse d’âme. Il fallait lui tirer de la tête toutes ces sottises — et tous les moyens étaient bons pour ça. Fussent-ils cruels et illégaux.
Et bientôt, elle apprit qu’elle ne pouvait rien faire pour ce prince renégat. Roi errant, sans royaume ni panache. Il fugua, quitta la maison. Brisa un cœur qui peinait tant à battre et qui pourtant avait tant aimé. Alors, elle reporta tous leurs espoirs, et son myocarde, froid et aride, sur celui qui restait. « Rends-nous notre fierté, Regulus. » Rends-nous notre Héritier. Petit Roi. Les mots, pourtant, étaient crachés, amers, rêches sur sa peau et acides dans son cœur. Elle l’appelait, comme si elle l’insultait ; il n’avait pas les épaules assez larges et la tête assez forte pour porter une telle couronne, pour ne pas courber l’échine sous de telles responsabilités. Il ne serait jamais à la hauteur. Sirius avait brillé trop fort pour qu’on voit la lueur de Regulus. Et, cruel égoïste, quand leur étoile s’était éclipsé, il les avait plongés dans les ténèbres, dans l’obscurité de leur nom alors que tout prenait enfin de son sens. Elle était devenue aveugle ; aveugle aux bons sentiments, aux espoirs bafoués. Aveugle jusqu’à la raison qui, lentement, l’abandonnait. Et, dans ses instants de démence, elle l’appelait parfois Sirius. Mais il n’était qu’un reflet, qu’une copie ratée, au même titre que sa propre sœur, Andromeda, n’avait jamais été qu’un reflet biaisé d’elle-même.
Et, alors que son cousin l’avait désertée, Bellatrix se jurait de ne jamais plus s’encombrer de sentiments. Elle voulait porter en étendard les ténèbres abyssales de leur nom ; elle voulait que l’on tremble, que l’on hurle sur son passage, et se réjouir de toute cette souffrance, cette douleur qu’elle susciterait chez ces autres. Ceux qui avaient entrainé Andromeda et Sirius, ceux qui lui avaient arrachée ses préférés alors qu’elle se tournait vers Narcissa et Regulus. Par défaut. Un second choix. Un pantin, pour la famille, pour les Black, pour l’avenir qui leur était désormais réservé. Une imitation de ceux qui étaient partis. Des traîtres qui, après l’avoir poignardée dans le dos, s’en étaient allés. Comme des voleurs alors que leur sang avait été corrompu, souillé à un point qu’elle ne saurait les laver autrement que dans le sang. Leur sang. Elle ne voulait plus, de leur pureté empruntée, à coups de noms brûlés et de corps non-brûlés. Elle voulait leur mort. Au nom de quelque chose de plus noble et de plus grand encore que toute l’affection qu’elle avait pu leur porter un jour. Au nom de leur nom. Pour que le blason des Black, jamais ne soit terni par des tâches comme eux. Pour qu’enfin, elle puisse retrouver le sommeil sans que son sang ne fasse qu’un tour à l’idée que, dans ses veines, coulait cette abomination, cette tare qui avait déjà perverti deux d’entre eux. Silencieusement, elle se jurait qu’elle tuerait Narcissa ou Regulus, avant même qu’ils ne puissent songer s’en aller, s’ils se faisaient un jour gangrénés à leur tour par cette maladie ignoble. Il lui fallait éradiquer le mal par la racine. Par le commencement. D’abord, les nés-moldus qui pullulaient dans le monde magique, qui grouillaient en silence et s’imprégnaient secrètement de leur magie. D’abord, cette vermine ; ensuite, ensuite elle irait enfin retrouver les deux traitres qui s’étaient cachés jusqu’au sein de sa propre famille, derrière le masque de deux êtres promis à un grand avenir. À un avenir de Black. Alors, elle purifierait la race sorcière. Elle purifierait sa lignée. Et, jamais plus, elle n’aurait ce coup au ventre, cet incendie autour du cœur et cette brûlure dégueulasse qui lui donnait presque envie d’en chialer tant elle était en colère, tant elle avait mal.
Le problème de Bellatrix, c’était qu’elle avait trop aimé et qu’elle ne s’en remettrait jamais. Au nom des liens du sang ; au nom de ce sang qui faisait leur plus grande fierté, elle avait trop aimé sa sœur et son cousin, et eux l’avaient achevée. Alors, elle jura que jamais plus elle n’aimerait qui que ce soit.
Dernière édition par Bellatrix M. Lestrange le Dim 23 Fév - 11:11, édité 5 fois
« Bellatrix Black-Lestrange »
member ✲ Unbreakable Vow
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 5 ‹ ARRIVÉ LE : 19/02/2014 ‹ TON AVATAR : † KATIE MCGRATH. ‹ OCCUPATION : † WELL I NEVER PRAY BUT TONIGHT I’M ON MY KNEES (DEATH EATER) ‹ SA MAISON : † CUNNING, RESOURCEFUL, AND AMBITIOUS. SLYTHERIN PRIDE.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Ven 21 Fév - 14:41
and takes a moment to asses the sin she’s paid for
down in the depths of my firey home the summons bell will chime tempting you and all the earth to join our sinful kind there is a job to be done and i’m the one you people make me do it now it is time for your fate and i wont hesitate to pull you down into this pit. so come on, jump in the fire.
Il la détaille sans vergogne, sans discrétion aucune, et sent le regard clair et polaire qu’elle pose sur lui lorsqu’elle arrête de tourner sur la musique. Elle porte une robe, une de ces robes superbes qu’ont toutes les Ladies dignes de ce nom ; lui, ça ne le fait que doucement sourire avec une ironie certaine et implacable quand il sait combien elle est hypocrite de s’afficher de la sorte. Le tissu roule sur ses jambes nues, vaporeux, collant à son corps moite. Il n’en voit pas tous les plis, toutes les facettes, mais elle alourdit l’impression de péché qui émane d’elle. Son corsage, rond et léger, est aussi sombre que sa peau est claire, comme de l’or noir drapé dans de la dentelle, laissant sa poitrine jouer dans un étrange jeu d’ombre et de lumière ne laissant que de place à l’imagination ; froncé, plié, il met en valeur les formes pleines, la taille fine de la danseuse ; il se rattache délicatement à ses épaules par une cordelette d’ébène, qui passe comme un serpent, mince et ténébreux, sur sa peau, enserre le haut de ses bras, et chute dans son dos, vers ses reins, sans s’encombrer de tissus. Sa jupe, unie, lourde, est noire. Noire. Noire démon. Noire, noire de velours, noire de maléfice et de péché. Seules ses lèvres carmines, à l’éclat sanguinaire, rehaussent un peu la danseuse, toute de noir et de blanc, hormis l’éclat d’un bleu électrique dans l’écrin de ses yeux. Ses longues jambes fines, ses petits pieds ornés de ballerines noires, tout est parfait, rêveur, fantasmagorique. Il s’avance encore et ses yeux se voilent lorsque le dos nu et pâle de la jeune fille passe devant lui. Il est si proche, maintenant, qu’il pourrait la toucher. Il remarque des bracelets tintinnabulants à ses poignets et une chaine d’or à son cou. Le pendentif se perd sous son corsage. Il rencontre une nouvelle fois son regard arctique. Elle arrête soudain de tourbillonner et jette ses bras ronds autour de son cou. Il passe ses mains sur sa taille et ils ondulent sur la musique, leurs bouches proches, les yeux scellées, le souffle mêlé, collés, serrés, écumant de désir, de chaleur, se connaissant et se retrouvant encore et encore.
Il l’embrasse rapidement.
Il y a dans leur baiser un tel magnétisme, une telle passion, une vigueur déferlante, un irrésistible rapport de force. Elle le fait reculer, mordille ses lèvres, tout en ondulant au son de la musique. Elle croise ses poignets sur la nuque de Rabastan, en laissant ses doigts languides retomber. Il serre sa taille contre lui, ferme les yeux. La lumière disparaît derrière ses paupières. Il y a un bruit de porte qu’on pousse doucement, et ils continuent à reculer à l’aveuglette, imbriqués l’un à l’autre, terriblement aimantés. « Ici. » Sa voix le fait frissonner : elle a une voix aux accents suaves et bas, un timbre de reine, impérieuse, tigresse. Il bute contre un lit, jette un bref coup d’œil au meuble drapé de vert, et s’y assoit pour attirer Bellatrix contre lui. Il desserre la ceinture dans le noir. Elle fait passer la cordelette par-dessous ses bras, et sa belle robe tombe à terre comme des pétales autour d’une rose noire. La corolle de tissus enjambée, elle s’assoit sur lui, à califourchon, et il laisse glisser ses yeux sur la dentelle écarlate de ses sous-vêtements, et sur l’or brillant de son collier. Elle glisse une main sous sa chemise, sur son épaule, effleurant sa joue de ses lèvres ourlées, sa lourde crinière noire ondulant dans son dos. Il prend entre ses beaux doigts tremblants le pendentif ovale et sculpté qui vacille entre les seins de la danseuse, et le regarde lentement, comme pour la laisser languir. Il l’ouvre d’une pression du pouce et, avant qu’il ne voit quoique ce soit au creux du bijou, elle lui prend le pendentif des mains et le laisse retomber sur sa gorge, et il se loge dans un pli de son soutien-gorge. Elle se penche de nouveau sur lui, sa crinière sombre formant un voile soyeux autour de son visage d’opale, et, subjugué, il ne parvient qu’à souffler : « Bella… Tais-toi. » le coupe-t-elle de sa voix souveraine et basse. Il n’ajoute rien, n’en demande pas plus, et s’apprête à la faire rouler sur le lit quand on tambourine à la porte.
Bellatrix fait claquer sa langue contre son palais et, se redressant, elle se penche au sol pour attraper sa baguette échouée par terre avant de se diriger vers la porte, drapée uniquement dans des sous-vêtements terriblement affriolants pour une môme de quatorze ans. Elle ouvre la porte à la volée, sa baguette d’ores et déjà enfoncée dans la gorge de l’opportun, une lueur féroce et malsaine qui illumine ses yeux trop bleus. Et puis, en croisant le regard surpris de Rodolphus, un sourire carnassier tord sa lippe alors qu’elle abaisse lentement son arme. « Qu’est-ce que tu veux ? » Le ton est calme, presque — ce qui met tout le monde en déroute tant ça leur semble incongru — affable. Un éclair de méfiance traverse les prunelles du jeune homme, imprégnant au sourire de la Black un air un peu plus machiavélique encore, un amusement morbide qui l’étreint. Elle sourit, avec une joie mauvaise, et tout semble terriblement néfaste en elle, sombre guerrière. Insalubre, scabreuse, nocturne, dangereuse, lugubre, aguicheuse, audacieuse, belliqueuse, injurieuse, insidieuse, licencieuse, ténébreuse tueuse. Rodolphus le sait ; parfaitement. Et dans ses yeux, à cet orage de satisfaction macabre, il comprend. Bien sûr, qu’elle est au courant. C’est sans doute même pour ça qu’elle s’est avancée vers Rabastan en courant. La blondinette, elle, arrive en hurlant, en larmes, son pauvre petit cœur vrillé par des centaines de lames. Bellatrix sourit ; tout semble naturel, d’une nonchalance innée, mais c’est calculé ; jamais elle ne se permettrait d’échouer, jusque dans sa prestance et sa superbe toujours gardées à ses côtés.
Elle est accoudée dans l’encadrement de la porte, et elle se tient là, le dos droit, le regard fier et défiant. Son opulente chevelure bouclée lui arrive dans le creux des reins et ses lèvres rouges étirées en un large sourire de prédateur ; il est l’heure, de semer la zizanie, d’invoquer la rancœur, de divertir ces pauvres et insipides petits crâneurs. Elle est là, impérieuse ; et l’actrice, jamais ne déserte le devant de la scène. Et jamais on n’a vu une figurante voler la vedette à la starlette. Pourtant, la blonde a déjà conjuré les marches — la mixité est une tradition chez les serpents, voilà longtemps qu’ils ont appris à détourner ce stupide sortilège — et grimpe à toute allure l’escalier menant aux dortoirs des jeunes hommes de septième année. C’est un Rodolphus presque confus et une Bellatrix au visage fendu en deux rangées de perles nacrées qui l’accueillent. « On peut savoir à quoi tu joues, Black ? J’allais te poser la même question, Edridge. » Elle tourne son sourire rouge et moqueur vers la blonde et la pointe d’un doigt accusateur ; le regard lumineux et la pose languide, elle a l’air d’une terrible succube, et qui plus est d’une infâme manipulatrice. L’autre, pourtant, semble aussitôt perdre de sa superbe, malgré ses deux années de plus. Elle se souvient de ce que son père lui a dit, un jour ; on arrive à tout, avec un peu d’audace. Il suffit de pousser le vice jusqu’à ses extrêmes – et le vice, Bella, elle l’a carrément épousé – en ôtant à ses détracteurs leur sentiment de légitimité pour qu’ils se pensent, eux, en état de faute. La Serpentard partit en maugréant quelque chose, manquant presque de s’excuser tant elle a pu être déstabilisée. Rodolphus la regarde, les yeux ronds comme des soucoupes, et elle éclate de son rire suave et rauque, de ce rire qui lui fait renverser la tête en arrière, faisant subir à sa crinière de lourdes ondulations paresseuses et vibrer sa gorge délicate.
Elle entraîne Rabastan dans son rire, tire Rodolphus à l’intérieur de la chambre, puis se laissant tomber à la renverse sur le lit, ne pouvant cesser de rire, sombrant dans les affres de la stupide hilarité avec l’ainé des Lestrange tandis que son frère cadet les regarde, l’air de se demander s’il ne devait pas appeler Ste-Mangouste pour interner ces deux-là – et seul l’avenir lui dira qu’il aurait mieux fait de suivre cette curieuse intuition. Et elle est là, sublime indolente, toute auréolée de sa beauté indécente, d’une grâce nonchalante, balançant lentement ses jambes, étendue sur le lit, dardant tour à tour les deux garçons d’un regard clairement ironique, presque supérieur, l’air de dire vous ne me cernerez jamais complètement ; mais moi, je peux déjà vous convertir totalement. Bellatrix est une idole. Avouez-le. Ils la craignent plus qu’ils ne l’aimeront jamais. Ils ont envie de fermer cette fenêtre qu’ils ont ouvert sur sa vie, et les ténèbres qui, lentement, s’engouffrent en eux ; fermer la fenêtre de leurs cœurs qui s’emballent et qui tressautent douloureusement dans leurs poitrines. Elle ne nie pas les idoles. Elle en a eu, elle avait leurs visages sur les murs, rehaussés d’un nom familier et ancestral. Elle avait tout faux. Des idoles, des vraies, dans ce monde, il n’y en a plus beaucoup. Elle n’est plus beaucoup, c’est sans doute pour ça qu’autant la suivent. Avant, des idoles, il y en avait plein, avant leur naissance. Il y avait sa sœur Aphrodite, sa maîtresse Artémis, sa compagne Athéna et puis il y avait même cette frigide d’Héra. Elle ne l’a jamais beaucoup aimée, celle-là. Vous êtes-vous déjà demandés si les grecs avaient vraiment cru en leurs idoles ? Ils avaient besoin d’y croire, mais est-ce qu’ils y croyaient ? Les dieux étaient le noyau de la cité, ceux qui les unissaient, ceux qui donnaient un sens à leurs vies, mais est-ce qu’ils y croyaient pour autant ? Ils les aimaient. Ce n’était pas suffisant. Rodolphus et Rabastan, elle est leur idole. Elle le jure, que tu l’es. Tellement t’en es sûre. Mais ça n’a jamais suffi. Vous savez c’est quoi, le soucis d’être une idole ? Quand on ne croit plus en vous, vous cessez d’exister. Elle disparaît. Alors, il y a comme un contrat tacite entre eux ; autant qu’ils l’aiment ou la craignent, elle continue son petit manège pour les obséder, les enivrer, les ensorceler, tout pour les garder près d’elle, pour garder ses partisans, ses croyants. Et vous savez ce qu’elles avaient, ces idoles grecques ? Vous direz, c’est un peu comme elle, elles avaient tout. Mais vous savez, ce qu’elles avaient à profusion, qu’elles pouvaient sacrifier à loisir ? Qu’elles aimaient mais sans plus, sans en prendre un pli ? Des héros. Eux, ils sont des héros malgré eux, héros de tragédies macabres, malgré tout. On lui a donné deux héros et, bien sûr, elle compte en faire la plus belle tragédie de l’histoire.
Alors, quand Rodolphus lui tend une chemise blanche et impeccable, elle le darde d’un regard azuré et profondément déstabilisant, arquant un sourcil dubitatif avec hauteur. « Pour quoi faire ? » demande-t-elle simplement, en haussant les épaules négligemment. Il semble presque rougir de gêne et elle lui décoche un sourire qui ferait faire un arrêt cardiaque à sa tante si elle la voyait. S’ils sont sa prochaine tragédie, elle, elle est certaine d’être leur Veuve noire. Black. Un sourire carmin et ses lèvres divinement ourlées effleurent langoureusement la joue de Rodolphus sous le regard sombre de Rabastan à qui elle dédie une moue moqueuse, ses yeux pétillant d’amusement. La messe est dite. Amen.
Eux, ils peuvent bien prier. Qu’ils prient tous ceux qu’ils veulent, tout ce qu’ils peuvent, bientôt, ils l’imploreront.
Dernière édition par Bellatrix M. Lestrange le Lun 24 Fév - 18:33, édité 1 fois
« Rodolphus E. Lestrange »
member ✲ Unbreakable Vow
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 32 ‹ ARRIVÉ LE : 19/02/2014 ‹ TON AVATAR : → JAMIE DORNAN. ‹ OCCUPATION : → PROFESSEUR D'ALCHIMIE À POUDLARD. THÉSARD D'ALCHIMIE EXPÉRIMENTALE. ‹ SA MAISON : → AMBITIEUX, CHARMANT, MANIPULATEUR : ANCIEN SERPENTARD.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Ven 21 Fév - 14:48
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 5 ‹ ARRIVÉ LE : 19/02/2014 ‹ TON AVATAR : † KATIE MCGRATH. ‹ OCCUPATION : † WELL I NEVER PRAY BUT TONIGHT I’M ON MY KNEES (DEATH EATER) ‹ SA MAISON : † CUNNING, RESOURCEFUL, AND AMBITIOUS. SLYTHERIN PRIDE.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Ven 21 Fév - 14:54
VA DE RETRO, SATANAS.
(oui, je m'y attèle, je m'y attèle. )
« Lyanna Moriarty »
admin ✲ The Deathly Hallows
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 859 ‹ ARRIVÉ LE : 05/01/2013 ‹ TON AVATAR : jenna coleman. ‹ OCCUPATION : membre de la cours de justice magique. ‹ SA MAISON : poufsouffe.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Ven 21 Fév - 15:41
Bienvenue, bonne chance pour ta fiche Si tu as des questions n'hésite pas
« Alice Rosier »
admin ✲ The Deathly Hallows
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 335 ‹ ARRIVÉ LE : 30/01/2013 ‹ TON AVATAR : Carey Mulligan ‹ OCCUPATION : Apprentie Auror ‹ SA MAISON : Ancienne Poufsouffle, pas vraiment la fierté de la famille, mais une grande fierté personnelle.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Ven 21 Fév - 20:16
BELLAAAAAAATRIIIIIIIIX Ma tortionnaire Avec Katie McGrath en plus Nous faudra un lieeeeeen
Ah et puis, bienvenue, méchante fille Bon courage pour la fin de ta fiche !
« Gisèle Holmes-Bourgeois »
member ✲ Unbreakable Vow
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 57 ‹ ARRIVÉ LE : 02/02/2014 ‹ TON AVATAR : Amber Fucking Sexy Heard ‹ OCCUPATION : Journaliste pour la gazette, et parfois même pour la gazette française. Officieusement, membre de l'Ordre aussi. ‹ SA MAISON : Gryffondor.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Sam 22 Fév - 9:17
BIenvenue parmi nous ! Je ne connais pas ta célébrité mais elle est super jolie !
« Merry-Hanne Oswald »
admin ✲ The Deathly Hallows
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 32 ‹ ARRIVÉ LE : 09/01/2014 ‹ TON AVATAR : isla fisher. ‹ OCCUPATION : s'occupe du courier du coeur pour sorcière hebdo. ‹ SA MAISON : poufsouffle.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Dim 23 Fév - 10:34
Bienvenue, bon courage pour ta fiche
« Caellach Nightingale »
member ✲ Unbreakable Vow
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 44 ‹ ARRIVÉ LE : 01/02/2014 ‹ TON AVATAR : d. o'brien ‹ SA MAISON : former gryffindor
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Dim 23 Fév - 11:08
Ça promet d'être une super fiche ça Bienvenue sur le forum
« Lily Evans »
admin ✲ The Deathly Hallows
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 585 ‹ ARRIVÉ LE : 05/01/2013 ‹ TON AVATAR : karen gillan. ‹ OCCUPATION : étudiante en septième année à poudlard, elle est également préfète en chef, watch out. ‹ SA MAISON : gryffondor, les lions rouges et or, symboles du courage qui brûle en elle.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Dim 23 Fév - 20:09
BELLATRIX FEMME DE MA VIIIIIIE BIENVENUUUUUE bonne chance pour ta fiche
Si tu as des questions, n'hésite pas
« Bellatrix Black-Lestrange »
member ✲ Unbreakable Vow
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 5 ‹ ARRIVÉ LE : 19/02/2014 ‹ TON AVATAR : † KATIE MCGRATH. ‹ OCCUPATION : † WELL I NEVER PRAY BUT TONIGHT I’M ON MY KNEES (DEATH EATER) ‹ SA MAISON : † CUNNING, RESOURCEFUL, AND AMBITIOUS. SLYTHERIN PRIDE.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Lun 24 Fév - 19:14
merci de l'accueil.
merci, lyanna (j’peux fangirler sur ton pseudo, ou on n’a pas le temps ? ) (parce que ça risque de durer longtemps si je m’y mets, alors bon, je demande, ocazoù ) en tout cas, si j’ai une question quelconque, ne t’inquiète pas, je viendrai te torturer harceler. aliiice. avec carey, en plus, omfg. (je regretterai presque de devoir te tuer, dans un futur relativement proche, uGH. ) ok, tu veux ma mort ; en plus, je capte qu’elles sont cousines puisque la mama druella est une rosier. ÇA PROMET POUR LA DYNAMIQUE DU LIEN. (vu comment ça va finir, haha. ) amber, amber, amber ; ok, t’es vraiment bandante, gisèle, alors je te pardonne de ne pas connaître katie. d’accord, vous êtes beaucoup trop seks sur ce forum, isla fisher, quoi. merry-hanne, je suis fan de toi. (j’aime trop ton pseudo, en plus ) merci de me mettre la pression, caellach. mais, avec une bouille comme la tienne, je te pardonne, va. lily,lily, lily ; franchement, je te retourne le ‘femme de ma vie’ viens, on laisse potter et lestrange en plan et on va se marier aux bahamas, toi et moi (non ? bon, tant pis. )
« Sonata L. Verhoeven »
member ✲ Unbreakable Vow
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 72 ‹ ARRIVÉ LE : 01/02/2014 ‹ TON AVATAR : natalia vodianova ‹ OCCUPATION : septième année & préfète des Gryffondor, rien que ça. ‹ SA MAISON : gryffondor, chez les fougueux et les intrépides.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Mar 25 Fév - 11:45
oh my, bellatrix katie lui va comme un gant et tu as l'air de nous préparer une belle fiche, coupine de fiches longues et ennuyeuses, je me sens moins seule à faire des pavés en tout cas, ouelcoooome j'vais éviter de te faire un câlin, sang-de-bourbe oblige
« Ceirdwenn Lisle-Eaton »
admin ✲ The Deathly Hallows
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 186 ‹ ARRIVÉ LE : 07/01/2013 ‹ TON AVATAR : Emilia perfection clarke ‹ OCCUPATION : Elle a élevé des dragons en roumanie pendant quelques temps. Maintenant qu'elle est de retour, elle occupe le poste de professeur de soins aux créatures magiques de Poudlard. ‹ SA MAISON : Serdaigle, la maison des réfléchis.
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Mar 25 Fév - 14:48
KATIE EN BELLATRIX CA GEEEERE!!!! Bienvenue sur SR! Bon courage pour ta fiche aussi! . & puis si tu as la moindre question, n'hésite pas!
« Sinead-Isaë Holmes »
admin ✲ The Deathly Hallows
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 112 ‹ ARRIVÉ LE : 08/01/2014 ‹ TON AVATAR : ≈ adelaide kane ‹ OCCUPATION : ≈ elle est en sixième année à serdaigle. ‹ SA MAISON : ≈ serdaigle je crois, pas encore sure
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Mer 26 Fév - 13:53
Bellatrix!
Bienvenue parmi nous! Bon courage pour ta fiche. Si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous contacter!
« Narcissa D. Black-Malefoy »
member ✲ Unbreakable Vow
‹ HIBOUX ENVOYÉS : 112 ‹ ARRIVÉ LE : 13/02/2014 ‹ TON AVATAR : Scarlett Johansson, la plus sex ‹ OCCUPATION : Guérisseuse au service de pathologie des sortilèges ‹ SA MAISON : Serpentard
Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix Sam 1 Mar - 7:18
BELLAAAAAAAAAAAAAAA Ma sister pas adorée Il nous faudra un lien, bien sur
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Sujet: Re: — be careful making wishes in the dark † bellatrix
— be careful making wishes in the dark † bellatrix