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it's empty in the valley of our hearts ~ Frank & Alice

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Alice Rosier

« Alice Rosier »
admin ✲ The Deathly Hallows

‹ HIBOUX ENVOYÉS : 335
‹ ARRIVÉ LE : 30/01/2013
‹ TON AVATAR : Carey Mulligan
‹ OCCUPATION : Apprentie Auror
‹ SA MAISON : Ancienne Poufsouffle, pas vraiment la fierté de la famille, mais une grande fierté personnelle.
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MessageSujet: it's empty in the valley of our hearts ~ Frank & Alice it's empty in the valley of our hearts ~ Frank & Alice Icon_minitimeDim 9 Fév - 14:32

Une porte d’entrée anonyme coincée entre deux bâtiments, un vestibule peu éclairé donnant sur un escalier en bois patiné par le temps. Tout était tellement familier, ramenant des bouffées de souvenirs heureux qui pourtant faisaient jaillir des éclats de douleur étouffants. Alice avait été chez elle ici, même si ça n’avait duré que peu de temps. Quelques mois plus tôt, elle avait écrit son nom sur la boîte aux lettres avec l’excitation d’une petite fille déballant ses cadeaux le jour de Noël – elle pouvait encore voir l’espace blanc à côté de son nom à lui, effacée de la petite étiquette comme elle avait été effacée de sa vie. Cet escalier, elle l’avait grimpé des centaines de fois, avalant les marches quatre à quatre pour s’arrêter un étage avant le sien et arranger ses cheveux, sa jupe ou sa cape, afin qu’il ne se rende pas compte qu’elle avait couru pour le voir. Elle l’avait même monté avec ses cartons et ses valises, une fois. Puis l’avait redescendu avec les mêmes cartons, les mêmes valises, tellement peu de temps après qu’elle avait l’impression n’avoir jamais vécu ici. Et elle n’était pas revenue ici depuis la rupture. Tant de violence dans un si petit mot ! Elle qui avait cru qu’il ne s’appliquerait jamais à eux, que leur histoire était faite pour durer et que rien, absolument rien ne pourrait les amener à la rupture. Elle avait été amoureuse de Frank, irrévocablement et follement amoureuse de lui, il était le seul homme à exister dans sa vie depuis des années et elle n’en voulait aucun autre, pourtant c’était elle qui avait claqué la porte de son appartement, peu après qu’ils aient enfin emménagé ensemble. Mais ça, elle ne voulait pas y penser. Elle sentait une boule gigantesque lui entraver la gorge à chaque fois que son visage revenait hanter son esprit – ce qui était beaucoup trop souvent à son goût – et elle savait pertinemment que si elle se remémorait le jour fatidique où elle était partie, elle allait se mettre à pleurer et elle ne serait plus capable de rien. Pathétique. Mais elle n’était pas là pour subir le poids de sa décision, ni pour se complaire dans sa douleur. Elle voulait se prouver qu’elle était plus forte que ça, qu’elle ne dépendait pas d’un homme qui n’acceptait pas sa famille, et qu’elle était parfaitement capable de faire face à ses souvenirs sans flancher. Elle était une Rosier, par Merlin ! Bien qu’elle n’ait jamais été particulièrement fière de ses origines ou de son nom, elle était tout de même attachée à certaines de ses valeurs, et elle en serait digne. Son histoire avec Frank Londubat était terminée, enterrée. Elle était une femme majeure et responsable et elle n’allait pas éviter son ancien amant éternellement. Elle allait monter cet escalier, elle allait frapper chez lui, échanger quelques mots peut-être – mais pas plus ! – elle récupérerait ce qu’elle était venue chercher et elle s’en irait. Tout allait très bien se passer.

Mais à la seconde où elle posa la main sur la rampe de l’escalier, Alice se sentit mal. Elle ne voulait pas vraiment grimper ces marches, refaire ce chemin qu’elle aimait tant il y a quelques semaines encore. Pourtant, elle fronça légèrement les sourcils et entreprit de monter les étages, regardant droit devant elle, se forçant à ne penser à rien d’autre qu’aux marches qu’elle gravissait. Une par une. Et quand ses pieds s’arrêtèrent d’eux-mêmes sur le pallier de Frank, Alice réalisa qu’elle était arrivée. Comme sur la boîte aux lettres, le nom sur la porte semblait attendre quelqu’un d’autre, l’espace blanc à sa droite criant qu’il manquait un petit quelque chose pour qu’il soit complet. A moins que ce ne soit qu’elle qui se faisait des idées … Il ne manquait rien dans la vie de Frank Londubat. Il était drôle et doué, intelligent et courageux. Il n’était pas du genre à avoir besoin d’un nom à côté du sien pour avancer, contrairement à Alice qui ne savait plus comment réagir quand elle était seule. Elle ne savait pas être seule. Elle était comme ce nom écrit sur une porte : recroquevillée dans un coin en attendant qu’on la prenne par la main pour la mener au centre, là où elle pourrait s’épanouir en toute sérénité. Elle avait besoin qu’on la guide, qu’on la conseille et qu’on la rassure. Ca avait été le rôle de Melvyn pendant très longtemps, avant même que ses parents disparaissent et qu’elle aille vivre avec lui, puis Frank avait pris le relais, sa main dans la sienne, comme une évidence. Mais à présent, elle avait perdu les deux hommes qui savaient comme la pousser en avant sans en avoir l’air, et elle se rendait compte qu’ils avaient été essentiels dans sa vie. Les remplacer était un calvaire, presque une hérésie. Elle ne voulait pas qu’ils soient remplacés, autant l’un que l’autre. Mais en désespoir de cause, Alice s’était tournée vers sa grand-mère, sans trop savoir ce qu’elle pourrait en obtenir … Et voici où elle en était. Plantée devant une porte sous les conseils de sa grand-mère, qui l’avait vivement exhortée à couper définitivement les ponts avec celui qui la blessait encore par son absence. Ce n’était que comme ça qu’elle pourrait avancer sans lui. Comme si Alice en avait réellement envie … En soupirant, elle prit son courage à deux mains, et frappa deux coups assurés sur la porte. Les mots de sa grand-mère lui revenaient en mémoire : pas question de le laisser voir ce que tu penses ! Tu ne flancheras pas devant lui. Après, si tu veux, mais tu ne le feras pas non plus. Tu verras, tu te sentiras libérée … Et bien, en attendant ce miracle, elle ne s’était jamais sentie aussi mal. A travers la porte, elle entendit des pas – zut, il était là ! – qui se rapprochaient … Une clé qui tournait dans la poignée … Et le visage de Frank apparut. Elle ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit. C’est à toi de jouer, ne le laisse pas t’embobiner de quelque façon que ce soit. « Bonjour, Frank. J’ai laissé des affaires à moi ici, je viens les récupérer. Je ne dérange pas ? Ca ne prendra qu’une minute. » Débita-t-elle rapidement sur un ton automatique et froid. Ce n’était pas du tout le rendu qu’elle avait espéré avoir, mais au moins les mots étaient sortis dans l’ordre et sans se chevaucher, contrairement à la dizaine de fois où elle avait répété devant son miroir. Le fait qu’elle ne l’ait pas fixé dans les yeux, mais quelque part entre ses sourcils et la racine de ses cheveux, aidait grandement à l’exercice.
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