First discussion, first confrontation. (Sineare)

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First discussion, first confrontation.

Caesare and Sinead-Isaë

Le terrain de quidditch n'était qu'à quelques dizaines de mètres maintenant. De sa démarche présomptueuse, balai tenu fermement dans sa main droite, il avançait. Son regard fixait l'horizon, fixait ce que le paysage matinal voulait bien lui offrir. Tête haute, il n'était définitivement pas du genre à regarder où se posaient ses pieds. Non, il avançait, sachant très bien où il allait. Cinq années à présent que ce chemin était devenu coutumier pour lui. Cinq années que plusieurs fois par semaines, parfois plusieurs fois par jour, il le arpentait. La première semaine de cours était terminée mais, depuis plusieurs jours déjà le premier entraînement avait eu lieu. Sûrement aussi les sélections n'allaient-elles pas tarder mais, cela n'inquiétait pas le Malefoy. D'ailleurs, pourquoi cela l'inquiéterait-il ? N'était-il pas le meilleur joueur de l'école au poste d'attrapeur ? Si. Il l'était et l'avait toujours été. Du moins, depuis que son frère avait quitté l'enceinte de l'école que seulement durant une année ils avaient partagés. Parfois, le vert et argent se plaisait à imaginer ce qu'aurait été sa scolarité si Lucius et lui n'avait pas eu une si grande différence d'âge. Aurait-il pris sa place dans l'équipe ? Aurait-il pu faire mieux que lui, voler la vedette à celui qui jamais ne quittait le sommet ? Peut-être mais, seul l'imaginaire pouvait entreprendre de répondre à cette question puisque jamais celle-ci ne pourrait avoir de réponse concrète. Les choses étaient faites ainsi. Avaient été faites ainsi et malheureusement, il était impossible de revenir en arrière. Impossible de réécrire l'histoire, de la changer, de la façonner d'une manière sûrement plus appréciable.

La première fois qu'il avait foulé le sol du terrain de quidditch, le cadet s'était promit de mieux faire. D'être meilleur que son prédécesseur, de marquer l'histoire, de faire oublier le passé. Oui, il voulait que tous ces gens qui étaient ses camarades oublient les exploits de l'ancien attrapeur et surtout, il ne voulait pas être comparé. Non, il voulait être meilleur. Bien meilleur que son frère ne l'avait jamais été et pour cela, il était déterminé. Depuis ce jour, cinq années avaient passées. Cinq années durant lesquelles il avait su garder sa place. Cinq années durant lesquelles personne de l'avait détrôné et pourtant, aujourd'hui encore il ne saurait réellement dire si son souhait s'était réalisé. Difficile de comparer passé et présent. Difficile de comparer l'incomparable. Alors oui, il était bon, même très bon et sûrement devrait-il se contenter de cela. Comme il se contentait de ce que la vie voulait bien lui donner depuis toujours. Depuis son premier jour.

Il était environ dix heures. Heure à laquelle un samedi matin, la plupart des gens dormaient encore. Sûrement les plus courageux étaient-ils déjà dans la grande salle à élaborer point par point cette journée de repos qui s'offrait à eux mais, le vert et argent en était quasi certain, personne n'avait dû oser se rendre sur le terrain. Bien sûr, il n'était pas rare de voir le stade déjà bondé en matinée mais, définitivement pas le premier samedi de l'année. Soucieux de ne pas changer ses plans, de ne pas se relâcher quand bien même était-ce la première semaine de l'année, c'est sur la porte des vestiaire que son regard se posait, à peine avait-il foulé l'herbe fraîchement coupée. Le silence pour seule compagnie, c'est sans ciller qu'il avançait. Il avançait, encore et toujours vers sa destination sans même se soucier de ce qui l'entourait. Sûrement croyait-il connaître suffisamment les lieux pour ne pas avoir à les scruter à chaque arrivée. Oui, sûrement considérait-il que cet endroit en un sens était sien, du moins lorsqu'il avait l'ambition d'y jouer, de s'y entraîner. Alors oui il avançait, n'arrêtant jamais sa marche, posant un pied après l'autre toujours à la même allure, tel un automate. Plus que quelques mètres le séparaient de l'endroit où il devrait se changer avant de pouvoir pour la première fois de cette nouvelle année scolaire s'élever dans les airs. Plus que quelques mètres mais, alors qu'il semblait toucher au but, il s'arrêta. Net. Contrariant ainsi tous ses plans, modifiant sa marche routinière mais, pas son angle de vision. Non, son regard était toujours en direction de cette porte que déjà il aurait dû passer mais, contrairement à ses pupilles, elle avait bougé, laissant apparaître une brune. La brune. Cette fille au visage tellement reconnaissable que même en fermant les yeux le vert et argent aurait pu aisément le décrire. Fermer les yeux, c'est d'ailleurs ce qu'il fit durant quelques secondes, comme pour effacer ce qu'il aurait espéré être un mirage mais, il ne pu que constaté la véracité de la situation alors que sur cette fille ses yeux se rouvraient. Il soupira alors, agacé, perturbé, sûrement un brin énervé. Que faisait-elle là. Pourquoi était-elle là. Pourquoi venait-elle perturber cet emploi-du-temps que depuis des heures déjà il s'était élaboré. « Qu-est-ce que tu fais ? » Sec. Caustique. Il n'était définitivement pas aimable. Ne voulait définitivement pas l'être. Voulait-il connaître la raison de sa présence ici ? Non. Ce qu'il voulait savoir, c'était pourquoi elle perdait son temps à le fixer ainsi, car si c'était des salutations qu'elle attendait, sûrement la folie l'avait atteinte plus amplement que ce que le vert et argent avait pu imaginer.